Dans le département des Ardennes (Grand Est), on ne badine pas avec la sécurité. Même un jour de fête comme l’est traditionnellement le 14 juillet dans notre pays. Un large dispositif a été mis en place par les services de la préfecture pour assurer « le bon déroulé des festivités » à l’occasion de la fête nationale.
Depuis le début de la semaine, les services de l’Etat sont en alerte. Son premier représentant dans les Ardennes, le préfet Alain Bucquet, a pris un arrêté interdisant, jusqu’au 17 juillet, "la vente, le port, le transport et l’utilisation d’articles pyrotechniques et artifice de divertissement", sauf pour les professionnels disposant des agréments et habilitations requis, ainsi que les collectivités. Il s’agit là "d’assurer la protection des personnes et des biens".
Prévenir tout trouble à l'ordre public
La préfecture annonce dans le même temps une présence renforcée des effectifs de police et de gendarmerie sur le territoire ardennais "afin de garantir le bon déroulement des événements organisés […] et de prévenir tout trouble à l’ordre public". Des opérations de contrôles douanes gendarmerie ont ainsi été mises en place ces derniers jours, pour prévenir, notamment, "l’importation d’articles pyrotechniques destinés à un usage illégal".
Des mortiers d'artifice détournés de leur usage
C’était par exemple le cas mardi sur l’aire de repos de La Chapelle, ancien poste-frontière entre la France et la Belgique, où beaucoup de véhicules ont été arrêtés, les automobilistes contrôlés, avec ouverture quasi-systématique des coffres. Étaient surtout recherchés des mortiers d’artifice. Des produits utilisés en France, notamment en marge des festivités du 14 juillet, et que l’on trouve plus facilement en Belgique où la réglementation n’est pas la même que dans l’hexagone.
"Une période critique"
Alain Bucquet, préfet des Ardennes
Des articles particulièrement détournés aussi selon le préfet des Ardennes : "détournés de leur usage professionnel pour être employés contre les forces de l’ordre, les pompiers, les bâtiments publics, les commerces, les véhicules ou le mobilier urbain", comme c’était le cas récemment à l’occasion des événements de violences urbaines qui ont eu lieu dans tout l’hexagone.
Et aux dires d’Alain Bucquet : "les forces de sécurité intérieure vont poursuivre les contrôles afin de s’assurer du respect de ces mesures". Une intensification des contrôles en "période critique. Il y a deux périodes qui sont critiques dans l’année : c’est le Nouvel An avec la nuit de la Saint-Sylvestre et puis les 13 et 14 juillet. C’est la raison pour laquelle on prend ce type d’arrêté." Avec donc une surveillance encore plus renforcée cette année, compte tenu des derniers événements de violence urbaine…