Ce quinquagénaire belge était déjà connu des services de la police Belge. Il avait été jugé en 2003 avec François Troukens après le hold-up sanglant de Villers-la-Ville (Belgique).
Concetto Cianciolo, âgé de 51 ans, habitait à Montigny-le-Tilleul (Belg.). Fiché au grand banditisme belge, Cianciolo a été jugé avec 9 autres en 2003 par les assises de Nivelles pour l’attaque à l’arme de guerre le 20 juin 1996 du fourgon Securitas de Villers-la-Ville. Le montant de ce braquage était de 745.000 €.C’est dans ce hold-up que le chauffeur du Securitas, Michel Jacques, grièvement blessé à la jambe, avait dû être amputé. Concetto Cianciolo était soupçonné d’avoir fait partie de la bande de François Troukens, le truand médiatique. À la différence de Troukens, Concetto Cianciolo avait été acquitté. Feu l’avocate Anne Krywin le défendait. À l’époque, l’acquittement n’avait pas offusqué Michel Jacques. Michel Jacques avait admis en effet qu’il “avait un doute à son sujet”.
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Nul doute par contre que 16 ans après le bain de sang de Villers-la- Ville, c’est bien, sans discussion possible, le même Concetto Cianciolo qui se trouvait mercredi passé sur cette petite route de campagne des Ardennes françaises du côté de Signy-le-Petit.
Cianciolo était le plastiqueur. Si la charge d’explosif a renversé le fourgon sur le flanc, Concetto Cianciolo dont on pense qu’il avait mal calculé la mise à feu et la puissance de celle-ci, a pris l’arrière du blindage dans la figure.
Ses 2 complices ont d’abord tenté de vider le fourgon de la Brinks puis jeté le corps sanguinolent de Cianciolo dans le coffre de leur Mercedes. Pour s’en débarrasser 5 km plus loin près d’une aire de parking dans les bois de Longwé, traverser la frontière et poursuivre vers Charleroi via Chimay, Couvin et Philippeville. La Mercedes a été retrouvée calcinée à Aiseau- Presle.
Cianciolo avait été acquitté pour Villers-la-Ville en 2003. Ce qui n’avait pas empêché l’avocat général Alain Wynants (devenu patron de la Sûreté de l’État) de maintenir que, pour ce qui le concerne, sa conviction était faite.
Depuis 9 ans, Cianciolo s’était fait oublier. Il avait été détenu du 3 octobre 1996 au 21 mars 1997 puis du 17 septembre 2003 au jour de son acquittement le 21 septembre suivant. Il était ouvrier tôlier de profession.