Un homme, susceptible d'être le ravisseur de Bérényss, la petite fille de 7 ans enlevée la semaine dernière en Meurthe-et-Moselle, a été interpellé et placé en garde à vue. Il est est soupçonné d'avoir agressé sexuellement la fillette.
Le procureur de Briey (Meurthe-et-Moselle), Yves Le Clair, avait auparavant annoncé qu'une "avancée déterminante" avait été réalisée dans l'enquête, sans donner davantage de détails. Une conférence de presse est prévue à 11H30 au tribunal de grande instance de Briey. Selon iTÉLÉ, l'homme en garde à vue a été interpellé à son domicile dans la Meuse et il s'agit d'un agriculteur d'une cinquantaine d'années, confondu grâce à son ADN.
Les gendarmes avaient interrompu samedi en fin de journée leurs recherches sur le terrain pour retrouver le ravisseur de Bérényss, 7 ans, retrouvée vivante jeudi soir dans les Ardennes françaises, à 120 km de son village de Sancy (Meurthe-et-Moselle) où elle avait disparu huit heures auparavant. Les enquêteurs misaient beaucoup sur les résultats d'analyses ADN, à partir d'échantillons prélevés sur un sachet de bonbons avec lequel le ravisseur avait attiré la fillette dans son véhicule. Plusieurs départements criminalistiques avaient été saisis pour analyser également le vélo, les vêtements que portait Bérényss ainsi que les traces de véhicule relevées sur les lieux de l'enlèvement et sur celui de sa libération.
Profil pédophile recherché
La fillette avait disparu jeudi vers 15H00 alors qu'elle faisait du vélo non loin du domicile familial à Sancy. Sa mère avait alors aperçu une fourgonnette blanche de type Kangoo. En début de soirée, après de premières recherches infructueuses, le procureur s'était résolu à déclencher le plan "alerte enlèvement". Quelque 200 gendarmes appuyés par des hélicoptères avaient été mobilisés pour les recherches.Vers 23H00, la fillette avait été relâchée par son ravisseur, saine et sauve, devant la maison d'une femme médecin dans le village de Grandpré dans les Ardennes, à 80 km de Reims.
Après avoir subi des examens médicaux et une audition filmée - comme le prévoit la loi - la fillette avait pu regagner son domicile vendredi en début de matinée en compagnie de ses parents, venus la chercher à l'hôpital de Reims. Dans les jours qui ont suivi, les gendarmes ont passé au tamis toute la zone autour de Grandpré. Samedi, le périmètre avait été élargi au maximum, notamment sur le nord et la partie est de l'arrondissement de Sedan. Malgré un travail de porte-à-porte et de reconnaissance pour trouver des indices, les enquêteurs n'avaient pas retrouvé le véhicule de couleur blanche aperçu par la mère de Bérényss. Le procureur de Briey avait indiqué vendredi que la fillette ne connaissait pas son ravisseur et précisé que l'enquête s'orientait vers le profil d'une personne souffrant de troubles pédophiles. C'est pourquoi les analyses devaient notamment être recoupées avec les fichiers de délinquants sexuels, ainsi qu'avec ceux des détenus auteurs de délits sexuels récemment libérés dans le nord-est de la France. D'autres recoupements ont été effectués, notamment sur les données enregistrées par les balises de téléphonie mobile situées à proximité de Sancy et de Grandpré.
Le plan "alerte enlèvement", déclenché dans cette affaire pour la 14e fois en France, s'est jusqu'à présent révélé efficace dans tous les cas en permettant de retrouver les enfants enlevés.
Voir notre reportage dans le JT 12/13 de ce mardi 28 avril 2015