C’est le dernier soldat de la Grande Guerre décédé sur le sol français lors d’une offensive… Augustin Trébuchon, un berger de 40 ans originaire de Lozère est tué d’une balle dans la tête ici à Vrigne-Meuse dans les Ardennes le 11 novembre 1918.
10 minutes seulement avant le cessez le feu.
Dans la matinée du 11 novembre 1918, alors même que les généraux français et allemands viennent de signer l’armistice, quelques combats se poursuivent.
Dans les Ardennes les Français lancent une dernière offensive pour franchir la Meuse et s’ouvrir la route de Sedan, la ville symbole de la défaite de 1870.
Parmi les soldats engagés dans cette ultime bataille au sein du 415ème régiment d’infanterie se trouve Augustin Trébuchon, un agent de liaison sur le front depuis août 1914.
Le 11 novembre, Augustin Trébuchon quitte le poste de commandement français pour rejoindre les premières lignes. Entre ses mains, un message sur l’horaire du ravitaillement. Un message qui ne parviendra jamais aux avant-postes : En chemin, il est fauché par un tir de mitrailleuse. Une balle en plein front qui le tue sur le coup.
Il est 10h50. Les combats cesseront 10 minutes plus tard. Augustin Trébuchon entre dans l’histoire comme le dernier poilu tué de toute la première guerre mondiale.
Pourtant, un siècle après, sur sa tombe, la date de son décès est erronée : mort pour la France le 10 novembre et non le 11.
Ce n'est pas une erreur mais une réécriture volontaire des autorités françaises.
Une des dernières opérations de propagande. Impossible pour la France de reconnaître la mort de soldats, le jour même de la victoire.