Laine : face au manque d'acheteurs, une coopérative veut rassembler les éleveurs et créer une filière

La laine ne trouve pas d'acheteur. Dans les élevages, on ne sait pas forcément quoi en faire. Une coopérative a été montée pour tenter de transformer cette laine, et vendre les produits qu'elle peut constituer.

Un pull en laine, cela plaît. Un tas de laine, moins. De plus en plus d'élevages se retrouvent confrontés au fait que personne ne veut leur acheter leur laine. 
Elle ne vaut pour ainsi dire rien. Au point que tondre les moutons coûte littéralement de l'argent. Cette constatation a fait l'objet d'une journée thématique destinée aux acteurs du secteur.
Rendez-vous était donné ce samedi 14 janvier 2023. Le rassemblement avait lieu à la Ferme du lion d'or, située à Jaudun (Ardennes, voir sur la carte ci-dessous). 

L'objectif de cette journée organisée par la coopérative lorraine Mos-Laine, basée à Réchicourt-le-Château (Moselle) et née en 2017 : fournir de nouveaux débouchés aux éleveurs. L'un d'eux, dépité, a raconté avoir dû jeter sa laine au fumier.
La laine peut en effet être utilisée pour des besoins inattendus, par exemple l'isolation. Plutôt qu'utiliser de la laine de verre, on peut donc utiliser de la laine tout-court. 
"On sensibilise les éleveurs et les élus", explique Stéphane Ermann, président-directeur-général (PDG) de Mos-Laine, au micro de Sophie Dumay, journaliste à France 3 Champagne-Ardenne. "C'est un projet de territoire, un projet de valorisation de la laine. On fait une opération de bon sens." 
"C'est un sauvetage. Nos éleveurs ovins ne savent plus quoi faire de leur laine. Le marchand ne vient plus la chercher, ou la paye très peu quand il vient... Il faut transformer cette laine, et qu'elle reste sur notre territoire au lieu d'aller en Chine." C'est donc tout un appareil productif qui est à rebâtir, ce dernier ayant été délocalisé. "On veut inverser la tendance."


La coopérative a investi une ancienne friche industrielle de textile (l'usine avait fermé en 2000), Bataville, en Lorraine, et tente de rapatrier diverses machines pour la production. Elle devrait produire d'ici 2024, après un financement d'1,6 million d'euros par les institutions (il y a 1,8 autre million à fournir). Mais pour ce faire, elle devra parvenir à réunir 130 éleveurs au niveau du Grand Est. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité