Les services départementaux d'incendie et de secours sont nombreux à recruter en ce moment. Sur les réseaux sociaux, les différents départements communiquent sur leurs points forts pour convaincre les futures recrues.
Les annonces fleurissent dans différents départements. Pour les Ardennes, c'est entre six et neuf postes de caporal qui sont à pourvoir pour l'été au sein des pompiers. Les candidatures doivent être déposées avant le dimanche 24 avril 2022. Et pour donner envie aux postulants de choisir le département, le service départemental d'incendie et de secours (SDIS) insiste sur les réseaux sociaux sur les qualités du département.
Il faut dire que le département a quelquefois du mal à convaincre les recrues potentielles, notamment pour des postes d'encadrement. " Les Ardennes manquent parfois d'attractivité pour les sapeurs-pompiers. On a du mal à avoir des candidatures sur nos postes vacants d'officiers. Donc on a essayé de mettre en avant notre territoire pour pouvoir susciter des envies", précise le colonel Philipe Olivier, directeur départemental adjoint du SDIS des Ardennes, joint ce jeudi 14 avril.
Intervention en forêt, dans l'eau… de courtes vidéos sont partagées sur les réseaux sociaux (voir ci-dessus) pour montrer la variété du travail au quotidien dans le département. "Notre objectif, c'est de faire voir que dans les Ardennes, il y a une multitude de diversité d'interventions. Un relief différent qui va générer des particularités. Une centrale nucléaire qui présente aussi des spécificités à acquérir. Beaucoup d'eau qui permet aussi à des sapeurs-pompiers qui ont plutôt la fibre sauvetage aquatique de se spécialiser dedans", complète le responsable.
Sur les offres d'emploi, le SDIS insiste aussi par exemple sur la proximité avec la Belgique ou la possibilité de rejoindre en moins de deux heures les agglomérations de Paris ou de Lille. Les postes à pourvoir devraient essentiellement venir renforcer les centres de secours de Charleville-Mézières et Sedan.
Si on ne communique pas sur les spécificités et les bons côtés du département, on ne saura jamais capter ceux qui sont indécis.
Colonel Philippe Olivier, SDIS des Ardennes
Le recrutement simultané dans de nombreux départements s'explique parce que des concours nationaux ont été organisés récemment. Et de nombreux candidats sont désormais disponibles. "Nous sommes dans une période où les résultats des concours sortent. Il n'y avait pas de concours depuis deux ou trois ans", explique le colonel Olivier. Dans les Ardennes, 25 candidatures venues de toute la France ont déjà été reçues pour la petite dizaine de postes de caporal. La preuve peut-être que cette communication via les réseaux sociaux permet de toucher un plus large cercle qu'une simple annonce écrite.
"Engagez-vous"
Les autres départements de Champagne-Ardenne ont eu aussi eu recours aux réseaux sociaux pour souligner les recrutements en cours. Dans l'Aube, ce sont ainsi 15 sapeurs ou caporaux qui sont recherchés. Il en faudrait 5 en Haute-Marne.
Dans la Marne, le SDIS a même publié une vidéo pour appuyer sa campagne de recrutement de 26 caporaux. "Courage, détermination, un effort collectif, un rythme soutenu. Toujours ensemble pour aller plus loin […] Hommes, femmes, engagez-vous", indique la voix-off dans un clip qui fait écho aux films de recrutement de l'armée.
Des volontaires aussi recherchés
Les pompiers de la Marne ont également dédié une campagne vidéo au recrutement de sapeurs-pompiers volontaires. Le département a besoin d'environ 170 nouveaux volontaires chaque année.
Pour cela, huit sessions sont organisées tout au long de l'année dans le département. Les personnes qui veulent rejoindre les rangs des sapeurs-pompiers volontaires doivent avoir entre 16 et 55 ans. Il faut faire parvenir au SDIS de la Marne un CV et une lettre de motivation à l'adresse devenirpompier@sdis51.fr. Il n'est pas nécessaire d'avoir un quelconque diplôme pour postuler. Ce sont les zones rurales qui ont le plus besoin de nouveaux volontaires.
Dans les Ardennes, le besoin de volontaires est du même ordre, environ 150 chaque année. "On cherche aussi à susciter des vocations. Bien souvent, le sapeur-pompier volontaire peut s'essayer à cette activité et demain en faire son métier", explique le colonel Philippe Olivier. Dans le département, les personnes intéressées sont invitées à se rapprocher du centre de secours le plus proche de leur domicile.