Le suspect du meurtre de la petite Loana, mardi à Sedan, a reconnu avoir violé la petite fille, indique le procureur de la République de Reims dans une conférence de presse. Mais l'homme évoque un accident quant au décès de l'enfant dont le corps présente de nombreuses blessures.
Le pôle criminel du parquet de Reims (Marne) se charge désormais de l'enquête, à la suite de la mort de Loana, 10 ans. La collégienne avait été retrouvée morte, dans une cave, mercredi 18 octobre à Sedan (Ardennes). Un homme de 57 ans, habitant de l'immeuble et connu de la police, avait été interpellé le soir même.
Le parquet de Charleville-Mézières (Ardennes), dans un premier temps en charge de cette affaire, a annoncé jeudi 19 octobre être dessaisi du dossier. Le caractère criminel des faits relevés justifie le transfert de cette enquête, selon la procureur de Charleville-Mézières.
Le procureur de la République de Reims, François Schneider, s'est exprimé à l'occasion d'une conférence de presse, ce vendredi 20 octobre.
17h22. Le suspect est présenté ce vendredi soir à un juge, le parquet ayant "bien évidemment" requis la détention provisoire. "Ce n'est pas nous qui décidons mais cela va de soi", indique le procureur, "compte tenu de l’incroyable gravité des faits hors normes. Des faits qui nous ont tous beaucoup touchés. Je le dis très sincèrement, chez les policiers, les magistrats, même moi qui n'étais pas sur les lieux. Pour un père de famille, c'est compliqué..."
17h20. La personne mise en cause a été déférée devant le juge d'instruction. L'enquête est ouverte "sur commission rogatoire" pour les motifs de "meurtre et viol sur personne de moins de 15 ans". Elle doit comprendre une expertise psychologique. L'homme n'a pas le "profil habituel des auteurs d'agressions sexuelles". Il est dit "alcoolique, père de six enfants, sans activité et né à Sedan". Le procureur ajoute qu'il encourt la peine maximale en droit français, soit la "réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 30 ans".
17h13. L'autopsie a été réalisée ce vendredi matin. Elle confirme que Loana a été frappée "à de nombreuses reprises" au visage, "les coups ayant entraîné la mort", et violée "dans des circonstances particulièrement difficiles". François Schneider dit "ne pas vouloir rentrer dans les détails". Les coups ont été portés avec des objets contondants. Au fil des auditions, il finit par reconnaître l'avoir "violée décédée", puis "ne pas savoir si elle était tout à fait morte".
En revanche, il nie totalement le meurtre : il aurait offert un "verre d'eau" à l'enfant qui serait "tombée dans les escaliers", à l'en croire. "On sent que c'est compliqué pour lui d’avouer tout cela d’un coup", indique le procureur. Pourtant, "pour être tout à fait francs, les éléments matériels du dossier nous permettent de confirmer beaucoup de choses".
"Ce qu'on sait, c'est qu'ils étaient tous les deux dans le bar désaffecté", ajoute le représentant du parquet. Selon François Schneider, la jeune fille de même que le père connaissaient cette personne. Il semble qu'elle était déjà "venue chez lui à titre amical". Le papa de la petite Loana "le connaissait, c'est un petit quartier où tout le monde se connaît, ça ne va pas plus loin".
17h11. Un appel à témoins a été lancé mercredi 18 octobre. Un témoin s'est présenté 5 minutes après la parution, pour dire qu'elle avait vu l'enfant rentrer dans un bar désaffecté. Les enquêteurs se rendent immédiatement sur place. Une personne, le mis en cause, était le seul habitant de ce local au-dessus du bar. Le corps de l'enfant a été découvert à la cave, emballé dans un drap. Des traces de sang ont été découvertes dans le bar et la cave, "beaucoup de sang", mais aussi sur les draps du lit. La personne a été placée en garde-à-vue.
17h09. Le procureur de la République confirme que Loana a pris le bus avec une amie. Sa trace se perd après le trajet. De gros moyens déployés, compte tenu des circonstances très inquiétantes. Les enquêteurs se sont rendus au domicile familial. L'enquête de voisinage n'a rien donné. Les chiens de pistage étaient mobilisés jusqu'à 5h30 du matin.