TEMOIGNAGE. Une exposition historique Playmobil au château-fort de Sedan par Dominique Béthune, grand collectionneur et passionné

Dominique Béthune, grand exposant de Playmobil, est invité au château-fort de Sedan (Ardennes). Du samedi 18 au mercredi 22 février, il y installera une grande frise chronologique toute en Playmobil.

Le célèbre château-fort de Sedan (Ardennes) compte accueillir le non moins célèbre Dominique Béthune, d'Expo-Playmo. Cette sommité est connue pour sa très vaste collection de Playmobil et les nombreux évènements qu'il organise (une vingtaine chaque année, jusqu'à six en simultané sur toute la France).
Habitué du plus grand château-fort d'Europe depuis 2018, Dominique Béthune était déjà cité dans un article de France 3 Champagne-Ardenne en avril 2022. Il avait alors reconstitué des dioramas médiévaux piqués d'heroic fantasy
Le thème de l'année 2023 sera la grande histoire. Une grande frise chronologique devra permettre de survoler plusieurs millénaires, de la Préhistoire à la conquête spatiale, en passant par la Révolution française. Tout un programme, et un moyen idéal pour attirer le public dans ce haut-lieu patrimonial.
Jointe par France 3 Champagne-Ardenne, la compagne de Dominique Béthune assure tout le volet administratif et la communication des nombreux engagements pris par le passionné. C'est donc elle qui en parle le mieux... 

Un château très bon client

"C'est une passion qui lui est venue à l'âge adulte. Au moment où il a eu sa fille, en 2003, il a eu envie de racheter, ou plutôt d'acheter les Playmobil qu'il n'avait pas pu avoir étant enfant. C'est né d'une frustration. Il voulait le bateau pirate, le fort du western, mais malheureusement, le Père Noël n'était pas très riche. Donc il s'est vengé à l'âge adulte." Son thème de prédilection : le Far-West.
"Il a donc commencé la collection en 2008, quand elle a été assez grande pour y jouer : elle avait 5 ans. Elle n'y avait pas trop d'intérêt pour ça, jusqu'à ce qu'elle tombe sur la boîte du magasin de fleurs. Tout est parti de là..." Il avait bien tenté de lui prêter ses propres Plamyobil, issus de sa prime jeunesse, mais elle ne s'était pas prise de passion pour ses vieux cow-boys et indiens. Depuis, sa fille est devenue majeure. Mais sa passion à lui s'est poursuivie. "Depuis, il n'y a pas un jour où il ne commande pas de Playmobil. On reçoit des colis tous les jours."

Grâce à ses petits Playmobil, il peut raconter l'histoire d'une manière assez ludique et pédagogique.

Remarque au sujet de Dominique Béthune

Ancien entrepreneur dans l'importation d'informatique, Dominique Béthune s'est depuis professionnalisé dans l'organisation de ces évènements (c'était en 2018). "Le château-fort de Sedan a été un de ses premiers clients, et ça a été un tremplin. Il expose dans les châteaux, les musées, les lieux du patrimoine." S'il exposait déjà auparavant, c'était dans un cadre associatif, avec d'autres fans de Playmobil. "Il a une passion pour l'histoire, et veut être utile. Grâce à ses petits Playmobil, il peut la raconter d'une manière assez ludique et pédagogique."

Une collection "débordante"

Jusqu'en 2022, les Béthune vivaient en région parisienne, dans une maison, certes, mais pas assez étendue pour ranger des milliers et des milliers de Playmobil. "C'était devenu impossible. On vivait parmi les Palymobil : on dormait et mangeait dessus, littéralement. Je n'exagère pas. Le jardin était rempli de cabanons dans lesquels il stockait tant bien que mal. Il en a aussi stocké chez des parents, des amis : là où il a pu."  (voir un minuscule échantillon sur la publication Facebook ci-dessous)

Depuis, le couple a emménagé dans l'Oise, pas très loin du lieu de naissance de Dominique Béthune, en janvier 1972 (il a 51 ans). "On a maintenant un bâtiment à part de la maison, qui peut recevoir sa collection. Elle avoisine les 400 m². On a fait je ne sais combien de voyages, sur pratiquement un mois, pour tout déménager avec des camions de 12 à 15 m³. Et encore, il en reste un peu ailleurs."
Avant cette issue, il y a eu quelques disputes, "évidemment. À l'époque, on ne pouvait recevoir personne, ni mettre un pied devant l'autre. C'était tendu." Mais tout va mieux aujourd'hui, "c'est beaucoup plus serein"

Un véritable engouement

"Il y a un attrait pour le Playmobil, presque une spéculation." Il est même arrivé que quelques Playmobil disparaissent de certains dioramas au cours des expositions. Il existe à ce sujet une anecdote particulièrement "cocasse. Il en faisait une pour la première fois dans un château en Bretagne. Et ils ont été submergés. Ils ont fait 7.000 visiteurs pendant le week-end de la Toussaint. Et il a surpris une dame âgée qui repartait avec un chêne Playmobil, sous le bras, comme ça. Il a fallu qu'elle le restitue après s'être servie en toute impunité..." 
Heureusement, ça reste plutôt rare. En cumulé ces deux dernières années, jusqu'à 250.000 personnes ont assisté aux expositions de Dominique Béthune. Un public extrêmement divers et multiple. "On pourrait penser que ce sont principalement des enfants. Mais détrompez-vous : nos vrais fans, notre vrai public, ce sont les gens de notre âge [relire à ce sujet notre portrait d'une quadragénaire très fan; ndlr]. Des nostalgiques de cette marque qui les ont eu quand ils étaient petit, et qui aujourd'hui les redécouvre. Quand ils viennent, ils sont souvent plus ébahis que les enfants eux-mêmes." Les commentaires sur Instagram sont d'ailleurs dithyrambiques (par exemple au sujet de la reconstitution du sacre de Napoléon, voir ci-dessous).  

"Les enfants peuvent être impressionnés par certaines scènes, mais ils ont l'habitude de ce jouet et n'ont pas le même regard que leurs parents, presque émus." Des adultes qu'il s'est parfois amusé à convertir, plus ou moins volontairement. C'est maintenant leur tour d'acheter des Playmobil. En tout cas, cette cinquième exposition à Sedan risque de susciter de nouvelles passions.


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