C'est leur mode d'action non-violente. Ce lundi 24 février aux alentours de 15h, des militants d'ANV-COP21 ont décroché le portrait du président de la république en signe de protestation contre l'inaction climatique du gouvernement.
"On essaie toujours de négocier. Jusqu'à présent, le dialogue a suffi." Adélie est membre du collectif ANV-COP21 qui a beaucoup fait parler ces derniers mois pour ses actions non-violentes, mais pas moins médiatiques. Ce lundi 24 février, sept bénévoles ardennais pénétraient dans la mairie d'Harricourt, un village de 42 habitants, à quelques kilomètres de Vouziers.
"La secrétaire de la mairie n'a pas fait obstruction", assure Adélie. Le maire non plus d'ailleurs. Contacté ce mardi 25 février, l'édile (sans étiquette) certifie qu'il n'était pas présent lors de l'action. "De toute manière, on n'allait pas s'opposer", dit-il. Pour l'heure, il a prévenu la sous-préfecture et la gendarmerie s'est déplacée pour faire des constatations. "On n'allait pas faire comme s'il ne s'était rien passé", sourit le maire qui affirme ne pas vouloir porter plainte.
Une action non-violente illégale
Ce n'est pas la première fois que des portraits du président sont décrochés. Si l'action est non-violente, elle n'en est pas moins illégale. Les décrocheurs risquent jusqu'à cinq années de prison et 75.000 euros d'amende. "Lors des précédents procès, quand il y a plainte, les amendes s'élèvent en moyenne à 500 euros... pour un portrait qui en vaut 9", nuance Adélie.Le portrait décroché sera gardé jusqu'au 13 mars prochain, date à laquelle il sera exposé devant l'Elysée, pour l'opération "Démasquons Macron".