Après l'accident tragique de Marolles-Lès-Bailly (Aube) qui a coûté la vie à trois jeunes, la mairie de Fralignes d'où étaient originaires les victimes, a lancé une cagnotte pour soutenir les familles. Une deuxième cagnotte a été ouverte par la famille du conducteur pour aider sa famille à payer les frais d'obsèques.
Trois jeunes habitants de Fralignes dans l'Aube, sont morts dans un tragique accident de la route, mardi 27 juin, à Marolles-Lès-Bailly, à quelques pas de chez eux. Leur véhicule est entré en collision avec un petit bus scolaire quoi circulait en sens inverse. Un choc terrible qui a provoqué la mort du conducteur âgé de vingt-deux ans, Charly, et celle de ses deux passagers, une jeune fille de 17 ans, Maëlle, et son petit frère de 12 ans, Siry. L'enquête de la brigade de gendarmerie de Bar-sur-Seine devra déterminer les circonstances de l'accident. On a appris ce 29 juin par la procureur de la République de Troyes, que le conducteur n'avait pas de permis de conduire.
A Fralignes, petite commune de l'Aube de 150 habitants, tous se connaissent. Après cet accident tragique, tout le monde est effondré. "Le village est en pleurs, nous confie le maire. C'est un drame énorme, incommensurable". Le jeune conducteur décédé était le fils d'un ouvrier couvreur et d'une mère au foyer. Une famille de quatre enfants. Quant à ses passagers, le petit garçon et l'adolescente, ils faisaient partie d'une fratrie de trois enfants, avec un père ouvrier agricole et une maman ambulancière. Il ne reste plus que le petit dernier.
La municipalité lance une cagnotte
Le maire, Stéphane Gentilhomme (Renaissance) très ému, explique qu'il a lancé une cagnotte au nom de la mairie pour soutenir les deux familles endeuillées, "Afin qu'elles n'aient pas à supporter ce poids financier des obsèques en plus de la douleur". Par ailleurs, l'équipe municipale a décidé de ne pas faire payer les concessions pour l'enterrement: "Nous voulons faire tout ce qui est possible pour aider les familles. C'est affreux ce qui s'est passé. Nous sommes comme une grande famille. Nous avons perdu trois de nos enfants ".
Avec cette cagnotte, la municipalité espère obtenir environ 5 000 euros afin de venir en aide aux deux familles.
Une deuxième cagnotte lancée par la famille du conducteur
De son côté, la famille du conducteur a pris l'initiative d'une autre cagnotte. Le maire explique qu' "Ils ont lancé cette cagnotte pour obtenir de l'aide et faire face aux frais occasionnés par le décès".
L'enquête est en cours. Elle est menée par la gendarmerie de Bar-Sur-Seine, et devra déterminer les circonstances de l'accident.
Des cellules psychologiques ont été mises en place dans plus établissements scolaires afin d'entendre la parole d'élèves mais aussi d'adultes, personnels ou parents.
Au collège Paul-Portier, dans lequel était scolarisé Siry, une cellule d'écoute est ouverte depuis hier. Le principal Franck Sébire explique :" Même s'il n'y avait pas école hier, on a commencé à accueillir les élèves et les adultes. Il fallait leur permettre de dire cette souffrance et cette parole pour les aider à dépasser ce choc. Trois personnels medico-socio de l’établissement et une psychologue scolaire extérieure sont mobilisés".
Les camarades du collégien de 12 ans très affectés
Ce matin, le principal et ses équipes se sont occupés en priorité des élèves de 6ème, les camarades de classe du petit Siri. "Chez certains on voit des symptômes de la souffrance et de l'émotion. Nous devons les accompagner", explique Franck Sébire. "Ils ont besoin de parler. On le sent lorsque l'on va vers eux."
Il faut agir vite, écouter, permettre à chacun de s'exprimer, à sa façon, pour éviter un traumatisme durable. Ce matin, le principal a ouvert les portes du lycée. Dans la cour, des fleurs, des messages ont été déposés.
Le village de Fralignes mais aussi les villages environnants sont sous le choc. Dans toute la région, des élus ont exprimé leur solidarité avec les familles et notamment Franck Leroy, président ( Horizons) du Conseil régional du Grand-Est, et François Baroin, maire (LR) de Troyes.