Hier après-midi, lors d'une réunion à la Chancellerie, la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet a confirmé au sénateur Philippe Adnot, au président du département Philippe Pichery et au député Grégory Besson-Moreau, la fermeture de la maison centrale de Clairvaux dans cinq ans.
Depuis le 27 avril 2016, et l'annonce de la décision de fermer Clairvaux, prise par Jean-Jacques Urvoas, le Garde des Sceaux sous François Hollande, une épée de Damoclès était suspendue au-dessus de la centrale auboise. La perspective de la suppression de plusieurs dizaines d'emplois, la mobilisation syndicale et politique ont, un temps, permis de gagner du répit, celui de procéder aux élections présidentielle et législatives. Mais un nouveau Président et un nouveau gouvernement n'auront pas changé la donne. La nouvelle ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a décidé de s'inscrire dans la continuité de son prédécesseur quant à la question de la fermeture de la centrale de Clairvaux.
Elle l'a confirmé hier au sénateur Philippe Adnot (DVD), au président du conseil départemental Philippe Pichery (SE) et au député Grégory Besson-Moreau (LREM) lors d'une réunion à la Chancellerie. "Dans ce contexte, tout en manifestant une forte désapprobation par rapport à cette décision, qui demeure pour nous incompréhensible, ce que l'on a demandé, c'est que l'Etat assume toutes ses responsabilités et qu'il contribue à recréer de l'activité équivalente, notamment en terme d'emplois." a expliqué Philippe Pichery.
Le sénateur Philippe Adnot s'est exprimé dès la sortie de la réunion, mercredi soir :
Aux alentours de la prison, c'est la consternation, car en dehors des emplois directs, c'est près de 200 familles qui vont être impactées suite à la fermeture. Par ailleurs, aucune proposition n'a été faite pour l'avenir du site.