Un an après l'annonce de la fermeture de la centrale de Clairvaux, pour cause de "vétusté" selon le gouvernement, et jugée "arbitraire, incohérente et incompréhensible" par nombre d'élus locaux, de personnels pénitentiaires et d'habitants, une manifestation est organisée ce vendredi à 18h.
Un nouvel appel au rassemblement a été lancé par le syndicat FO (majoritaire chez les surveillants de Clairvaux) pour ce vendredi 28 avril, à 18 heures, sur le site de la centrale. De nombreux élus locaux devraient y faire le déplacement, parmi lesquels des maires, des conseillers municipaux, départementaux, régionaux, des parlementaires de l'Aube et de la Haute-Marne.
Il faut dire que le lever de bouclier provoqué par l'annonce de la fermeture de la centrale le 27 avril 2016 par le ministre de la justice Jean-Jacques Urvoas, a mis presque tout le monde d'accord au niveau local : habitants, personnels pénitentiaires et élus territoriaux, qui jugent cette décision complètement "arbitraire, incohérente et incompréhensible", d'après ce qu'on peut lire sur un commmuniqué du département de l'Aube.
L'administration pénitentiaire et le ministre de la Justice n'ont quant à eux cessé de justifier cette fermeture par la "vestusté" que présenteraient les locaux. Une vétusté qui n'existe pas : c'est en tout cas ce qu'essaient de démontrer les opposants à la fermeture. Des opposants particulièrement inquiets, aussi, de voir partir 200 familles liées à l'activité de la centrale, ce qui ne ferait que contribuer au déclin d'un territoire déjà fragilisé tant au niveau économique que social.
Une fermeture déjà bien engagée
La fermeture de Clairvaux a, en un an, déjà connu plusieurs étapes : du point de vue du personnel, les mutations sont engagées et favorisées financièrement. Le nombre de détenus est d'ores et déjà divisé par deux, avec un effectif d'une soixantaine de personnes aujourd'hui, un chiffre à mettre en relation avec le nombre de surveillants qui ont déjà quitté la centrale. Il n'en reste qu'une centaine aujourd'hui. A la fin de l'année, ils devraient être 75.La démolition de plusieurs bâtiments du site a également été décidée, et une entreprise de démolition a déjà pris ces quartiers dans l'un des bâtiments occupés jusqu'en février dernier par des détenus.