Les 91 ex-salariés du fabricant de chaussettes Olympia de Romilly-sur-Seine réclamaient 14 millions d'euros d'indemnités. La cour d'appel de Reims les a déboutés.
La cour d'appel de Reims a débouté mercredi 91 ex-salariés du fabricant français de chaussettes Olympia à Romilly-sur-Seine (Aube), qui réclamaient près de 14 millions d'euros d'indemnités, confirmant une décision des Prud'hommes de Troyes du 28 novembre 2011.
Les salariés, licenciés fin décembre 2009 après la mise en redressement judiciaire ou en mai 2010 lors du plan de cession d'Olympia à Tricotage
des Vosges, contestaient la procédure de licenciement économique et estimaient insuffisantes les conditions financières du plan social.
Pourvoi en cassation
Chacun des employés réclamaient entre 12 et 48 mois de salaires d'indemnités supplémentaires."Que le tribunal n'ait rien retenu de nos arguments est incompréhensible, je vais consulter les ex-salariés pour un éventuel pourvoi en cassation", a indiqué à l'AFP Philippe Brun, l'avocat des plaignants.
En avril 2010, la société Tricotage des Vosges (marque Bleuforêt) avait repris partiellement Olympia, placé en redressement judiciaire fin 2009.
Le repreneur s'était engagé à sauver 112 emplois sur les 190 restants, dont 90 sur le site actuel d'Olympia à Romilly-sur-Seine (Aube), andis qu'une vingtaine de postes étaient transférés sur son propre site de production, à Vagney (Vosges).
En redressement judiciaire depuis novembre 2009, l'entreprise de Romilly-sur-Seine cherchait un repreneur pour apurer ses dettes (13 millions d'euros de passif) et relancer son activité.
La direction avait commencé à communiquer sur les difficultés de l'entreprise à la suite de sa condamnation en 2006 à verser à 47 salariés licenciés 2,5 millions d'euros d'indemnités pour ne pas leur avoir proposé un reclassement en Roumanie.