Mois sans tabac : "Arrêter un mois, c'est cinq fois plus de chances d'arrêter définitivement"

Dans le Grand Est,14,7% des décès survenus en 2015 étaient attribuables au tabagisme, selon des chiffres de Santé publique France dévoilés en 2021. Le mois de novembre est l'occasion pour les fumeurs de décrocher de la cigarette avec le mois sans tabac.

Le mois sans tabac a débuté le 1er novembre 2022. Pendant cette période, les fumeurs qui le souhaitent sont invités à arrêter la cigarette. Cette année, plus de 130 000 personnes se sont inscrites sur la plateforme en ligne du dispositif. Nous avons interrogé le docteur Gwénolée Martinot, médecin addictologue à l'hôpital de Troyes sur cette initiative, lors du 19/20 Champagne-Ardenne du 1er novembre.

  • Arrêter un mois peut aider à arrêter définitivement. Est-ce bien le cas ?

Gwénolée Martinot : Oui c'est tout à fait le cas. Quand on arrive à arrêter de fumer un mois, on a cinq fois plus de chances d'arrêter de fumer définitivement. C'est pour ça que le mois sans tabac dure un mois au mois de novembre.

  • C'est la septième édition du mois sans tabac. Pourquoi est-ce que ça fonctionne ?

C'est un défi qui a fait ses preuves parce que c'est un défi collectif. On sait que c'est toujours plus facile de faire les choses en groupe, de se motiver quand on est plusieurs plutôt que d'être seul. 

Il y a pas mal de choses qui ont été mises en place pour accompagner les personnes qui ont envie d'arrêter de fumer, notamment grâce à Santé publique France. Il y a des entretiens individuels, mais il y a aussi des plateformes de partage, de discussion sur Instagram, sur Facebook…

  • La clé du succès est de se faire accompagner, se faire aider ?

Oui, c'est une des clés du succès. On sait que les chances de réussite seront beaucoup plus importantes.

  • Quand on a une envie de fumer, ça se traduit parfois physiquement. Comment faire pendant ce mois sans tabac si tout d'un coup l'envie de fumer vient ? Comment y résister ?

Il y a plusieurs manières de résister à ses envies. Il y a évidemment une dépendance physique, avec des signes de manque, une irritabilité, une nervosité. On peut aider à calmer ce manque grâce aux traitements de substitution nicotinique : les patchs, les pastilles, les gommes, les comprimés qu'on peut faire fondre sous la langue. Chaque fumeur peut trouver chaussure à son pied.

Il y a évidemment tout ce qu'on va faire à côté. Parce qu'il y a une dépendance psychologique et comportementale. On va travailler sur la manière de faire des choses différemment, de fonctionner différemment, de mettre en place du changement.

  • Est-ce que la vapoteuse, utilisée par nombre de personnes qui veulent arrêter de fumer, peut être un moyen d'aller vers l'arrêt de la cigarette ?

Oui, elle peut être un moyen d'aller vers l'arrêt, en réduction des risques. Évidemment, l'idéal est de ne rien fumer du tout.

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