Dans l'Aube, dans le secteur de Nogent-sur-Seine, un hélicoptère a été utilisé ces derniers jours pour épandre un produit afin de lutter contre les moustiques.
Un hélicoptère qui survole les marais et affluents de l'Aube et de la Seine. Comme tous les ans, la campagne de démoustication bat son plein de Nogent-sur-Seine à Brienne-le-Château.
La fenêtre temporelle choisie pour réaliser l'opération a été choisie avec précaution. "On a eu la semaine dernière pas mal de pluies et du vent. On voulait démarrer la campagne depuis lundi, mais on n'a pas pu parce qu'il y avait trop de vent encore hier. Ils annoncent du vent encore vendredi. Donc c'est vraiment le moment où il faut venir traiter sans attendre", précise Tristan Fournier, ingénieur au Syndicat départemental des eaux de l'Aube (SDDEA).
Au total, la campagne dure deux jours. 350 hectares vont ainsi être traités. Ce sont les communes membres du SDDEA qui financent l'opération. Elles luttent comme elles le peuvent face à la prolifération de foyers de larves qui se retrouvent souvent dans les eaux stagnantes au bord des routes.
350 hectares traités
"C'est plutôt un milieu où ils sont contraints de venir, étant donné que par effet de ruissellement, toutes les larves viennent s'accumuler en bord de route. Elles sont draguées ici par les eaux de pluie et elles s'accumulent toutes à cet endroit-là parce que la route empêche les larves de rejoindre la rivière", détaille Éric Prévot, technicien démoustication pour la SDDEA.
En attendant des drains, qui permettraient l'évacuation naturelle des foyers, il faut donc faire vite pour éliminer les larves sur le point d'éclore. "Ce sont des moustiques qui vont pondre leurs œufs sur le sol et qui éclosent uniquement quand les sols s'inondent. Contrairement aux autres espèces de moustiques qui pondent sur l'eau [...] Quand les larves deviennent adultes, elles attaquent généralement en nuée. Elles éclosent, s'envolent et piquent toutes au même moment", ajoute Éric Prévot.
Pour éviter de passer un été à se gratter, ces opérations de démoustication sont donc nécessaires. En cas de résistance, une élimination au sol sera envisagée dans un second temps.