Le parc animalier de l’Espace Faune de la Forêt d’Orient, situé dans le Parc Naturel Régional aubois, a accueilli ce mardi 6 février une petite élan. Suite au décès de sa mère, elle va passer plusieurs mois avec ses nouveaux congénères avec qui la rencontre s’est déroulée dans la douceur.
C’est un moment singulier qui s’est joué ce mardi 6 février 2024, peu après 12 heures. À bientôt 9 mois, une jeune élan a commencé sa nouvelle vie au parc animalier de l’Espace Faune de la Forêt d’Orient, dans l’Aube, où elle passera plusieurs mois.
Orpheline depuis décembre et arrivée de Nouvelle-Aquitaine, elle y restera en pension avec trois autres congénères : une femelle de presque 10 ans, son fils de 3 ans et un autre mâle de 2 ans cette année, arrivé d’Autriche l’an dernier. La rencontre s’est “très bien passée. Ils vont faire connaissance vraiment tout doucement”, se réjouit Stéphane Lefranc, responsable de l’Espace Faune.
J’ai été les revoir en début d’après-midi et elle était avec les deux jeunes. Ils se promènent tous les trois.
Stéphane Lefranc, responsable de l’Espace Faune
Un enclos de 35 hectares avec d’autres espèces
Pour qu’elle s’acclimate en douceur, les 35 hectares de terrain ont été coupés en deux afin de séparer les élans et les autres animaux. Mais dans les prochains jours, elle rencontrera également des êtres jusqu’alors inconnus, par exemple des daims, des mouffettes ou des chevreuils.
L’aventure a débuté un peu avant Noël, suite au décès de sa mère. Bien que déjà sevrée et autonome, il restait nécessaire pour ce bébé de vivre auprès d’autres élans afin d’apprendre au contact des plus âgés, notamment à fuir les prédateurs ou à se protéger contre les mâles agressifs. Le tout avec son instinct naturel, en étant le moins possible dépendant de l’homme. Un apprentissage qui aurait été compliqué dans son parc d’origine, avec un seul autre adulte.
Stéphane Lefranc a alors reçu l’appel du directeur de Zoodyssée, dans les Deux-Sèvres (Nouvelle-Aquitaine). L’objectif ? Trouver une solution à court terme en attendant son transfert définitif dans le parc de l’Espace Rambouillet (Yvelines), ne pouvant pas l’accueillir tout de suite faute, à ce stade, de congénère.
Il y a une bonne entente entre tous les parcs. On essaie tous de faire au mieux pour les animaux.
Stéphane Lefranc, responsable de l'Espace Faune
Une vie en semi-liberté
En attendant son nouveau transfert à l’hiver prochain, plusieurs aspects vont être surveillés, comme l’explique la vétérinaire Agathe Ledoux : “Son alimentation, le fait qu’elle s’abreuve bien et qu’elle s’entende bien avec les autres. Le but c’est qu’elle ne soit pas violentée”, prévient-elle à propos du plus grand des cervidés d’Europe, plutôt solitaire et pas toujours très tendre.
À l’Espace Faune, situé dans le Parc Naturel Régional, les différentes espèces vivent en semi-liberté : durant l’année, ils se nourrissent de feuilles, de jeunes pousses, de branchages ou d’écorces de manière autonome, à 70% du temps. En hiver, des compléments sont donnés par l’homme.
Quant au nom de cette petite élan, il doit encore être trouvé. Reste à savoir qui le choisira : “Il faut que j’appelle la responsable de Rambouillet pour savoir comment s’organiser”, s’amuse Stéphane Lefranc en précisant qu’il s’apprête justement à donner des nouvelles à propos de cette intégration réussie.