Un an après une série d'attaques non loin de là, du côté de l'Yonne, les éleveurs craignent d'avoir à nouveau été touchés. À Villiers-le-bois, dans l'Aube, un agneau a été tué dans la nuit du 9 au 10 mai.

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Le loup est-il de retour dans le sud de l'Aube ? La question inquiète les éleveurs de la région. Dans la nuit du 9 au 10 mai, un agneau a en effet été retrouvé mort dans un champs de Villiers-le-Bois.

C'est mon père qui l'a trouvé là. Ils n'ont pas pu écarter que c'était le loup.
 - Franck Charney, agriculteur


Dans ce petit village proche de la frontière de l'Yonne, Franck Charney et son camarade, deux céréaliers, n'ont gardé que quelques agneaux de leur ancien élevage, pour tondre. Ils les mettent habituellement à l'abri le soir, mais le 9 mai, ils n'ont pas pu le faire.

Contrairement à l'an passé, on n'a pas retrouvé de poils de loups permettant une confirmation génétique formelle, selon l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Mais l'attaque a suffi à faire réagir Laurence Godin, une éleveuse très concernée.

Basée dans l'Yonne, elle loue un pré à Franck Charney à Villiers-le-Bois. L'été dernier, elle a perdu une trentaine de bêtes dont une bonne moitié dans ce secteur dans des attaques manifestes. Elle vient d'installer des filets électrifiés fournis provisoirement par la direction des territoires. Mais le dispositif est loin de la convaincre. "On va dire que c'est un parc protégé au sens administratif du terme", déplore-t-elle. "Mon mari enjambe les clôtures, et un loup, ça a une détente de deux mètres, alors vous imaginez bien que ça…" Son regard glisse vers les filets, qui lui arrivent à peine au niveau des hanches.
 

"L'État doit nous en débarrasser"

Selon Laurence Godin, les indemnisations sont insuffisantes, ne tenant pas assez compte des pertes en agnelage liées au traumatisme des brebis.

Pour les éleveurs, une question se pose aujourd'hui : peut-on accepter la coexistence avec le loup ? Aujourd'hui, la Chambre d'agriculture de l'Aube s'y oppose formellement dans ce secteur de plaine. "Il ne peut pas y avoir de cohabitation, aujourd'hui il y a un loup dans ce secteur-là, l'État doit faire en sorte de nous en débarrasser", affirme Alain Boulard, président de la Chambre d'Agriculture. "Des gens qui vont dans le sens d'élever en plein herbe, de faire naître en plein herbe nous demandent comment ils peuvent faire aujourd'hui".

Selon la police de l'environnement, le seuil de viabilité nationale fixé à 500 loups a été atteint, une information qui donne de l'eau aux moulin de ses détracteurs.
 
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