La semaine passée, la situation s'est fortement dégradée dans le département de l'Aube. Après l'annonce du couvre-feu, ce jeudi 22 octobre, des mesures sont prises, notamment dans les hôpitaux.
Entre les 16 et 23 octobre, la situation s'est "fortement dégradée" dans l'Aube. Notamment pour les plus de 65 ans où le taux d'incidence pour 100 000 habitants est passé de 124 à presque 189. "C'est une situation très préoccupante", alerte Sandrine Piroué, déléguée territoriale de l'ARS.
Conséquence directe : le plan blanc est activé depuis ce 23 octobre, 11 h, dans les hôpitaux du département. "Pour l'instant, il n'y a pas d'ordre de déprogrammation [des interventions chirurgicales]. Toutes les opérations seront assurées. Ce plan vise simplement à s'organiser dans la prise en charge des patients, comme la réouverture de 'lits Covid'", tient à préciser Mme Pirouée.
Par ailleurs, l'arrivée imminente des tests antigéniques dans le département a été annoncée. Il s'agit de tests PCR, supervisés par des médecins, pour lesquels les résultats seront disponibles sous 15 à 30 minutes. "Ils seront d'abord déployés dans les EHPAD. À partir du 26 octobre, les services d'urgence du département vont également en être pourvus."
Couvre-feu, salles de sport, restaurant...
L'Aube fait partie des 54 départements placés récemment sous le régime du couvre-feu par le gouvernement. Le préfet de l'Aube Stéphane Rouvé a annoncé que celui-ci s'étendrait sur l'ensemble du département. Pour une question de "lisibilité", mais aussi pour éviter que de nouveaux clusters se créent.
Par ailleurs, les salles de sport seront fermées. Seuls seraient autorisés les entraînements dans les gymnases des groupes scolaires, des universitaires, ainsi que toute activité à destination des mineurs ainsi que pour les personnes en situation de handicap. Quant aux stades, ils voient leur jauge d'accueil passer de 5 000 à 1 000 spectateurs.
Les entraînements en plein-air restent possibles, dans la limite des plages horaires prévues par le couvre-feu. Les bars devront fermer leurs portes et les restaurants, eux, devront baisser leurs grilles à 21 h.
Circulation active du virus
"Le virus circule actuellement dans 300 communes du département", précise Mme Piroué de l'ARS. "La recrudescence du nombre de cas, due à une baisse d'adhésion aux gestes barrière et à des comportements à risque lors de rassemblements, doit appeler à une grande vigilance", alerte-t-elle.
Depuis le 10 août, la positivité des tests est passé de 2 % à 9,6 %. Le taux d'incidence pour 100 000 habitants est passé de 11,9 à 184,3.