Désemparés, les éleveurs de l’Aube et de l’Yonne essaient de trouver des solutions pour faire face à ces attaques de loup dont ils ont été victimes ces derniers mois.
La présence d'un loup qui rôderait entre l'Aube et l'Yonne avait été confirmée mi août. Entre mai et septembre, plusieurs troupeaux avaient été attaqués, notamment sur la commune d'Etourvy, dans l'Aube.
Cédric Rousseau, l'éleveur qui a subi ces attaques, se sentait démuni lorsque nous l'avions rencontré il y a quelques semaines. "Nous n’avons pas le choix, il faut rentrer nos bêtes qui ont l’habitude de pâturer dans nos prés la nuit, pour ne pas qu’elles subissent d’attaques. Ce qui est sûr, c’est qu’elles sont très stressées, nous glissait-il. Nous avons peur qu’il s’installe ici et attire d’autres individus pour former une meute."
Les éleveurs subissent aussi les critiques de l’opinion publique, notamment des défenseurs des animaux, qui ne veulent pas qu’il soit chassé.
Des mesures prises
La préfecture a rassemblé la semaine dernière les services départementaux et régionaux, des représentants du monde agricole, les élus des communes concernés et les éleveurs. A la suite de cette réunion, la réactivation du "plan loup" a été décidé.Des mesures préventives seront amplifiées, comme la mise à disposition des éleveurs de clôtures électrifiées.
Si les attaques venaient à se poursuivre, en dépit des mesures de protection des troupeaux, l’autorisation de tirs prévus par la réglementation en vigueur pourrait être accordée.