Après plusieurs attaques sur des troupeaux de moutons, dans l'Aube et dans l'Yonne, la présence d'un loup est suspectée.
Entre le 20 mai et le 11 juillet, six troupeaux d'ovins ont subi les attaques d'un prédateur dans des communes situées de part et d'autre de la limite entre les départements de l'Aube et de l'Yonne. La présence d'un loup est fortement suspectée, selon un communiqué de la préfecture de l'Aube daté de ce jeudi 19 juillet.
Les premières attaques ont eu lieu dans l'Aube, sur la commune d'Etourvy, les 20 et 26 mai, ainsi que le 5 juin. L'éleveur a retrouvé trois moutons morts et un blessé. L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) recueillent des indices et n'écarte pas la responsabilité du loup.
Puis, deux nouvelles attaques surviennent dans l'Yonne, cette fois-ci, à Arthonnay, dans les nuits du 19 au 20 juin et dans celle du 21 au 22 juin. En tout, dix moutons sont tués et cinq blessés. L'ONCFS aboutit aux mêmes conclusions : "Mortalité liée à une prédation, responsabilité du loup non écartée, au bénéfice du doute".
Une image du prédateur
Mais le 21 juin, l'ONCFS réussit à obtenir une image du prédateur à partir d'un piège photographique. Sur le cliché, les experts pensent reconnaître un loup Canis lupus.Le prédateur ne donne plus signe de vie jusqu'au 11 juillet où, à Melisey, dans l'Yonne, un mouton est trouvé mort, dévoré par un "grand prédateur".
Le préfet de l'Aube qui a reçu la chambre d'agriculture, s'est saisi du dossier. Il réunira le 5 septembre prochain les organismes d'élevage, les associations et les services concernés membres du comité départemental, créé en 2013 après les précédentes attaques de loup sur le secteur de Lignol-le-Château.
Quant aux éleveurs, des procédures d'indemnisation sont en cours.