Depuis 2018, la société troyenne Festilight organise en octobre une braderie de décorations de Noël. D'installations lumineuses destinées aux façades de bâtiments aux guirlandes de sapins, professionnels et particuliers ont pris l'habitude de préparer les fêtes de fin d'année bien en amont.
Noël a beau être célébré le 25 décembre, il semblerait qu’il ne soit jamais trop tôt pour préparer ce que certains chanteurs ont présenté comme le moment le plus merveilleux de l’année… Certes, début octobre, on n’en est pas encore à cocher la liste interminable écrite par les enfants ou à se creuser les méninges pour savoir ce qui fera plaisir (ou pas) à sa belle-mère, mais on peut déjà penser aux décorations. "On va laisser passer Halloween et puis on décorera mi-novembre", explique Gaëlle. Accompagnée par ses deux enfants et son mari, elle arpente les 2000 m2 de l’entrepôt troyen de Festilight au dernier jour de sa traditionnelle braderie. "On est déjà venus samedi et on revient aujourd'hui, c'est le dernier jour, il y a les prix cassés", confie Jérôme, l’autre membre du couple, alors qu’il dépose une guirlande dans son caddie.
On va laisser passer Halloween et puis on décorera mi-novembre.
Gaëlle
Spécialiste des illuminations, l’entreprise auboise a pris l’habitude, une fois par an depuis 2018, de vider ses stocks d’anciennes collections, de brader le neuf et l’occasion, et permettre ainsi aux particuliers, mais aussi aux professionnels et collectivités, de s’équiper à moindre coût. Un cerf lumineux pour un extérieur, d’ordinaire à plus de 200 euros en vaut désormais moins d’une centaine. Des guirlandes lumineuses sont cédées pour moins de la moitié de leur prix d’origine, idem pour le traditionnel casse-noisettes si cher aux yeux de nos voisins allemands. Ici, on trouve tout ce qui peut participer à la magie de Noël : des sapins artificiels, des boules de toutes les tailles, des décorations pour l’intérieur et l’extérieur. Ça brille et scintille dans le moindre recoin.
Michel Volhuer, lui, est venu avec une idée bien précise de ce qu’il voulait. Le maire de Bouranton, commune de 560 habitants située dans l’agglomération de Troyes, a besoin de changer une guirlande pour la façade de sa mairie. C’est son deuxième passage dans l’entrepôt, il est déjà venu vendredi à l’occasion de la journée dédiée aux collectivités pour s’équiper de décorations lumineuses destinées aux poteaux d’éclairage public. Il a dépensé un peu plus de 300 euros, "il y a des prix intéressants, explique-t-il, ça permet de faire des illuminations à moindres coûts par rapport aux prix de vente habituels de Festilight". Un investissement durable pour l’édile qui vient chercher ici des économies mais également du matériel de qualité professionnelle.
Ça permet de faire des illuminations à moindres coûts.
Michel Volhuer, maire de Bouraton (Aube)
Dominique, lui, est venu pour son petit plaisir annuel… En vain… "Je n'ai pas trouvé ma guirlande, raconte-t-il sur le ton de la déception, j'achète la même chaque année pour la rallonger et là je ne l'ai pas trouvée". Mais il a trouvé un lot de consolation : "on repart avec un sapin blanc !". "On", c’est le duo qu’il forme avec sa femme, Perrine. Le couple est un habitué de la braderie et vient tous les ans. "Il faut décorer !", s’exclame Dominique. "J'aime bien que ça se voit de la rue, enchaine madame, mais je ne sais pas si je décore pour moi ou pour les autres." Seule certitude, c’est son âme d’enfant qu’elle comble chaque fin d’année à l’approche des fêtes.
"À Noël, les gens veulent décorer", confirme Laurana Grosman, responsable de la communication de Festilight. L'entreprise a trouvé avec sa braderie le moyen de combler tout un public de professionnels qui doivent décorer leurs magasins, de particuliers en quête de petits objets, "et les passionnés aussi". Des passionnés qui étaient là, devant la grille de l’entreprise, le premier jour de la braderie, dès 5 heures du matin alors qu’elles ne s’ouvraient que deux heures plus tard. Des passionnés capables de parcourir 700 kilomètres au volant de leur camping-car pour ne pas rater l’événement. "On reçoit des messages dès le mois de juin de personnes qui veulent connaître la date de la braderie", explique Laurana Grosman.
C’est sûr, Gaëlle et Jérôme reviendront l’année prochaine. Ils participaient à la braderie pour la 4e fois. C’est devenu une habitude pour ces Ch’tis originaires du Pas-de-Calais et installés dans l’Aube depuis quelques années. Après avoir passé une bonne demi-heure dans l’entrepôt, il passe en caisse avec un chariot finalement bien garni, avant de retrouver leur maison à Palis. Une maison que le couple espère encore plus belle en décembre, histoire de séduire le jury du concours de maisons illuminées organisé cette année par la commune.