En qualité de président des maires de France, le sénateur-maire de Troyes, François Baroin (les Républicains) a été reçu par le ministre de l'Intérieur concernant le dossier des réfugiés.
##fr3r_https_disabled##François Baroin déclarait ce lundi être opposé à l'accueil de réfugiés dans sa ville de Troyes. Il demande à l'Etat d'assumer cette mission sur le plan logistique et financier.
Voici un extrait de la déclaration de François Baroin
"C'est à l'Etat d'assurer l'accueil, c'est à l'état d'assurer la mise à disposition des moyens, c'est à l'Etat de négocier avec l'Europe les moyens financiers. Il ajoute que c'est donc à l'Etat de proposer une méthode, un calendrier des partenaires et une organisation générale pour faire en sorte que chacun se sente en responsabilité d'assumer son volontariat d'une part, sa possibilité d'autre part. En tout cas un accueil humain, digne, respectable et inscrit dans la durée."Extrait de l'interview de François Baroin dans l'émission de Patrick Cohen, ce mercredi 9 septembre 2015 sur France Inter
La solidarité s'organise dans l'Hexagone, mais quelques maires ont dit ne vouloir accueillir que des réfugiés chrétiens, une demande condamnée par Bernard Cazeneuve, qui a reçu mardi le président de l'Association des maires de France et les représentants des cultes. Ces entretiens doivent baliser le terrain avant une réunion des maires, qui se sont portés volontaires pour l'accueil de réfugiés, samedi au ministère de l'Intérieur.
Il s'agira pour l'État "de mettre à disposition des collectivités l'ensemble des outils et des financements nécessaires", pour organiser "dans des conditions dignes l'accueil des réfugiés persécutés", a indiqué M. Cazeneuve lundi, alors que la France s'est déclarée prête à accueillir 24.000 réfugiés dans les deux années à venir.
A la Conférence des évêques de France (CEF), on prend ses distances avec de telles propositions: "Évidemment nous n'effectuons aucun tri, ça n'a pas lieu d'être et c'est contraire à l'esprit des religions", a assuré Vincent Neymon, secrétaire général adjoint de la Conférence. Le président de la CEF, Mgr Georges Pontier, a dénoncé de son côté la "culture de la peur et de l'isolement". Pour lui, "la chose la plus délicate, c'est de contribuer à travailler à la culture de l'accueil, qui ne se révèle pas être en France la plus développée".