Deux majeurs et un mineur de 14 ans ont été placés en garde à vue ce dimanche 18 novembre après les débordements à l'issue des manifestations des gilets jaunes samedi à Troyes. Un policier a été gravement blessé. Le procureur de la République de Troyes s'est exprimé ce dimanche.
A la suite des débordements de ce samedi 17 novembre à l’issue de la manifestation des gilets jaunes, trois enquêtes judiciaires ont été ouvertes dans l'Aube à Troyes. L’une concernant l’intrusion dans la préfecture, la seconde des heurts à l’arrière de la mairie de Troyes, et la dernière aux abords des Halles où des individus ont voulu aller à l’affrontement contre des policiers.
La préfecture a dressé un premier bilan suite aux débordements de la journée de samedi (source préfecture de l'Aube). La liste est longue.
- Deux véhicules privés ont été la cible de jets de projectiles sur les barrages filtrants.
- Deux accidents, sans gravité, ont eu lieu sur des barrages du fait d’altercation entre manifestants et usagers de la route.
- Dégradations à la préfecture à la suite de l’intrusion des manifestants (portail, portes et fenêtres). Une plainte sera déposée.
- Dégradation du domaine public municipal à Troyes : portail et porte de l’hôtel de ville, dépavage rue Claude Huez et Place des Halles, désoclage de potelets, panneaux de signalisation arrachés.
- Sept véhicules publics ont été dégradés dont :
- Deux véhicules de police et une ambulance du Service départemental d’incendie et de secours.
Une plainte a été déposée par le préfet de l’Aube, Thierry Mosimann.
- Sept blessés ont été pris en charge par le SDIS.
- Quatre fonctionnaires de police ont été en outre blessés dont l’un gravement (fracture ouverte du tibia entraînant une interruption temporaire de travail (ITT) d’au moins 45 jours.
En milieu d'après-midi, l'Aube ne comptait plus que quatre points de blocages regroupant 130 manifestants contre sept dans la Marne dimanche après-midi d'après les informations des préfectures respectives.
Selon le procureur de Troyes, "les "gilets jaunes" n'étaient pas solidaires des casseurs. Une minorité de ceux qui participaient au mouvement sont passés à l'acte de manière violente".