Alors que de nouveaux réfugiés sont attendus, nous avons souhaité aller à la rencontre d'autres réfugiés, arrivés déjà depuis des mois voire des années.
Dans l'agglomération troyenne, par manque de place dans les centres d'accueil, des familles ont dû s'installer à l'hôtel. C'est le cas à Barberey-Saint-Sulpice (Aube) où une quinzaine de familles arménienne, géorgienne ou tchétchène sont accueillies. Certaines sont dans l'attente d'une réponse de l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA). D'autres déjà déboutées restent quand même.
Depuis des années, c'est un hôtel situé dans une zone industrielle qui héberge des familles de demandeurs d'asile. Nous y avons rencontré Khava (24 ans), elle est tchéchène et vivait à Grozny où sa famille était menacée. Après un passage en Pologne, elle est arrivée en France.
Lilit, elle, a 17 ans. Sa famille d'origine arménienne est arrivée en France il y a un an et demi. Ses parents font des démarches pour obtenir leur statut de réfugiés.
Ce lundi, pour le repas de midi, il y aura du pain et des yaourts. Heureusement qu'il y a de l'entraide. L'administration de l'hôtel est bienveillante et aide toujours pour faire cuire les aliments, notamment ceux donnés par la Croix Rouge. Contrairement à la famille de Lilit, certaines personnes sont sans ressources car elles ont été déboutées.
En plus, les plus jeunes sont inscrits à l'école. Lilit vient de rentrer en classe de Seconde à Sainte-Savine. Sa petite sœur est accueillie à Barberey.
Même si cet entre-deux est très difficile à vivre, ces réfugiés sont bien conscients que d'autres aimeraient être à leur place.
Voir notre reportage diffusé dans le JT 19/20 de ce lundi 7 septembre 2015