La défaite de Troyes à Lorient (4-1), conjuguée à la victoire du Gazélec Ajaccio à Reims (1-2), a encore noirci le tableau pour les Aubois, qui se retrouvent à 8 points du premier non-relégable après la 13e journée de Ligue 1.
Rien ne va plus pour les hommes de Jean-Marc Furlan, qui ont concédé samedi leur neuvième défaite en championnat, la cinquième consécutive, et qui semblent maintenant bien largués avec 4 petits points, contre 12 pour Ajaccio, 18e et à égalité de points avec Montpellier, premier non-relégable. De leur côté, les Lorientais continuent à grimper au classement, se retrouvant provisoirement 6e avec 20 points. Encore une fois, le scénario n'a pas été tendre avec les Troyens, même si la victoire des Lorientais, supérieurs dans tous les compartiments du jeu, ne souffre d'aucune discussion.
L'ouverture du score est ainsi intervenue sur une déviation involontaire de la tête de Mouhamadou Dabo, qui ne regardait pas le ballon, sur une ouverture en profondeur de Yann Jouffre pour Benjamin Moukandjo. Le ballon revenait dans l'axe au seize mètres dans les pieds de Benjamin Jeannot, qui n'a plus eu qu'à le pousser dans les cages de Paul Bernardoni, sorti à l'aventure et hors de position (1-0, 33e). Ce but venait toutefois sanctionner une première période très apathique des Troyens, acculés sur leur but et qui ne devaient le score vierge à la demi-heure de jeu qu'à la maladresse ou au manque de précision de Jeannot (2e, 11e, 18e), Jouffre (25e) ou Koné (32e).
Beaucoup plus volontaire en deuxième période, avec des frappes enfin dangereuses de Jimmy Cabot (46e) et Yoann Court (50e), Troyes ratait l'égalisation par Bryan Perea dont la tête aux six mètres ratait inexplicablement le cadre (55e). Sur l'action suivante, Moukandjo, d'une tête smashée, creusait l'écart (2-0, 58e). Les Aubois avaient le mérite de se procurer rapidement un pénalty, transformé par Nivet, qui entretenait l'espoir (2-1, 62e), mais Didier Ndong trompait de près Bernardoni un quart d'heure plus tard et tuait tout suspens (3-1, 78e), avant que Moukandjo ne marque son neuvième but de la saison sur pénalty (4-1, 90+1).
Autant dire que la trêve internationale qui se profile sera sans doute la dernière chance pour Troyes de provoquer un séisme permettant à l'équipe de se reprendre.
Il y a deux mi-temps complètement distinctes. On savait que Lorient avait le plus gros potentiel offensif du moment, donc la première mi-temps fut très difficile. On est mené que 1-0 parce que l'équipe a su bien défendre dans les 18 mètres. En deuxième mi-temps, notre problème, c'est qu'on se crée des occasions, ce qui prouve que sur le plan du jeu offensif il y a la qualité mais on ne marque pas les buts. De la 46e à la 75e, si on fait la différence sur le plan offensif, sur les opportunités qu'on a, ça peut tout changer. C'est quand même un match plein. Ce qui fait la différence c'est une équipe en très grande confiance et une qui ne l'est pas du tout. Je crois que l'écart de but il est là. On ne vit ni sur le classement ni sur un nombre de points, on vit sur un projet de jeu, un projet de collectif, c'est ça qui donne des ressources et des forces, c'est le projet, le processus quotidien.
Jean-Marc Furlan (entraîneur de Troyes)