Le procès de la société d'élevage de Promontval devait se tenir ce mercredi 27 septembre. Il est renvoyé. Cette exploitation agricole de l'Aube est accusée de plusieurs maltraitances envers des cochons, par l'association de défense des animaux L214.
Le procès de l'exploitation agricole située à Ortillon (Aube) devait s'ouvrir ce 27 septembre à Troyes. Il est finalement renvoyé au 9 septembre 2024. Il faudra donc encore attendre !
L'association L214 suspecte la société de "délit de mauvais traitements sur les animaux". L'association a fait une citation directe contre l'élevage. Le procédé permet de juger sans délai certaines infractions pénales, dès lors qu'il existe des preuves suffisantes.
Le collectif de protection des animaux L214 s'appuie sur une vidéo capturée au sein de la SCEA de Promontval, en décembre 2021. Le tournage montre des conditions d'élevage insuffisantes et plusieurs mauvais traitements contre des cochons. Les bénévoles évoquent notamment des "mises à mort violentes entraînant des souffrances aiguës" pour ces animaux.
Des pratiques alléguées par l'association, dans un élevage qui travaille avec la société de production de charcuteries Herta. Outre la société, deux personnes employées de l'exploitation sont aussi jugées. Elles sont soupçonnées de "sévices graves ou d'actes de cruauté contre les animaux".
Plusieurs traitements dégradants
L'association décrit plusieurs faits qui se seraient produits dans cet élevage de "18 000 cochons". L214 liste une "castration par déchirement des tissus", mais aussi la "coupe des queues" et la "section des dents des porcelets" effectuées de "façon routinière". Pour le collectif, la pratique ne devait avoir lieu qu'en dernier recours. Elle poursuit et évoque une "mise à mort par claquage manuel des porcelets", ainsi qu'un "défaut de soins" pour les animaux blessés ou malades. Une liste qui se termine avec le placement allégué "d'encoches à vif sur les oreilles des truies", puis notamment de "densités dans certaines cases, de niveaux de lumière et d'abreuvement des animaux non conformes".
Cette vidéo de L214 avait mené la préfecture de l'Aube à annoncer un contrôle de l'exploitation, en décembre 2021. "Suite à la diffusion de cette vidéo, cet établissement fait l'objet ce jour d'une nouvelle inspection par les services vétérinaires de santé protection animales et environnement de la DDETSPP de l’Aube. La dernière inspection, réalisée en octobre 2019, n’avait pas mis en évidence de non-conformités liées à la protection animale au regard de la réglementation en vigueur", indiquaient alors les services locaux de l'Etat.
La préfecture de l'Aube avait donné à la société suspectée l'autorisation d'élever plus de 23 000 cochons, en septembre 2021. L'élevage avait déposé cette demande en février 2020.