Le procès devant le tribunal judiciaire s'est achevé ce jeudi 06 juin. Le procureur Sofian Saboulard a estimé que les prévenus avait bien agi en bande organisée. Il a requis douze mois ferme requis contre l'un d'eux, dix à dix-huit mois de sursis pour les six autres. Délibéré au 21 septembre.
Alors qu'à l'extérieur du bâtiment, les soutiens aux sept prévenus anti-Cigeo continuent de faire entendre leur voix, jeudi 03 juin 2021, au troisième jour du procès, le procureur Sofian Saboulard prononçait ses réquisitions. Après avoir rappelé que c'est bien sur des faits juridiques et non politique que s'appuyaient l'enquête et l'instruction : les preuves découvertes lors des perquisitions et les écoutes réalisées.
Face au mutisme volontaire des quatre hommes et trois femmes, âgés de 28 à 48 ans, qui ont choisi de faire usage de leur droit au silence, il a requis des peines de prison ferme et du sursis.
Il a également fustigé les avocats de la défense qui selon lui ont instrumentalisé ce procès pour faire une tribune politique. Il en veut pour preuve les témoins cités la veille, qui n'avaient rien à voir avec les faits reprochés aux accusés
Douze mois ferme ont été demandés contre l'un des prévenus. Cet homme de 33 ans, déjà condamné à plusieurs reprises pour d'autres faits, a déjà effectué sept mois de détention provisoire dans ce dossier, pour "détention de produits incendiaires en bande organisée".
Le procureur a requis des peines avec sursis pour les six autres prévenus.
- Pour trois d'entre-eux, il estime "établis les faits de complicité de détention d'engins incendiaires en bande organisée et d'association de malfaiteurs" lors de la manifestation non déclarée du 15 août 2017. Celle-ci avait donné lieux à d'importants affrontements avec les forces de l'ordre. Ils risquaient jusqu'à dix de prison mais Sofian Saboulard a requis au final une peine de 18 mois avec sursis.
- Douze mois de prison avec sursis ont été requis contre deux autres prévenus pour détention de produits incendiaires.
- Contre le dernier prévenu, une femme, le procureur a demandé 10 mois avec sursis pour des violences volontaires sur des gendarmes.
Ajouté à ces réquisitions, Sofian Saboulard a demandé qu'aucun ne puisse détenir d'arme durant cinq ans.
L'après-midi, la parole était à la défense des sept accusés, tous opposants au laboratoire d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure. Les avocats ont une nouvelle fois dénoncé une enquête à charge et un procès politique, "une barbouzerie", demandant la relaxe pour leurs clients.
Le jugement a été mis en délibéré au 21 septembre.