Bas-Rhin : submergés d'appels, les pompiers mettent en ligne un formulaire pour détruire les nids de guêpes

L'année 2020, avec son climat doux, a été l'occasion pour les guêpes de proliférer. Les pompiers du Bas-Rhin, débordés, ont officialisé la mise en place d'un formulaire sur leur site internet afin de recevoir moins d'appels.

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Les guêpes, les pompiers du Bas-Rhin n'en peuvent plus. Il y a eu une nette prolifération des hyménoptères ("famille" des guêpes et frelons) durant l'année 2020, grâce à un hiver et un printemps très doux. Si bien que le standard téléphonique du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du Bas-Rhin n'a pas cessé de sonner.

Le capitaine Jérôme Chénier, chef du centre de traitement de l'alerte (CTA) au SDIS, peut témoigner de cette vague incessante d'appels. "On a eu une très grosse activité, des journées où l'on avait 1.000 appels en 24 heures. Pour toutes situations confondues, mais les demandes pour les guêpes gonflaient ce chiffre." Rendant nécessaire une mise au point (voir le tweet ci-dessous), faite le lundi 24 août 2020.
 


Désormais, un formulaire se trouve sur le site des pompiers du Bas-Rhin. Il contient plusieurs champs d'informations à remplir, et renvoie à la tarification du service de destruction de nids de guêpes. Ce n'est pas gratuit (entre 50 et 80 euros), et c'est loin d'être nouveau : les pompiers font payer cette intervention depuis mai 2019.

Une telle mesure était nécessaire. "En ce moment, on en est à 300 destructions de nids par jour. On en a eu près de 2.900 en juillet, et on va dépasser les 3.000 pour ce mois d'août. Et il est là, le problème. Ce n'est pas un service normalement assuré par les sapeurs-pompiers; on doit se recentrer sur nos missions d'urgence et de secours."

Il est donc suggéré aux particuliers de se tourner vers des entreprises spécialisées. Il reste possible de recourir aux pompiers à défaut d'en avoir trouvé une... mais via le fameux formulaire. 
 

Un ébéniste attaqué

Évidemment, pour des piqûres de guêpes potentiellement dangereuses, les pompiers interviennent : c'est bien une urgence. Ils sont venus au secours de Jean Rapp pas plus tard que le dimanche 23 août, au matin. Cet ébéniste officiant à Rangen (Bas-Rhin) a dérangé un nid de guêpes en allant chercher du bois posé devant son atelier. "En un instant, les guêpes m'ont piqué onze fois. J'ai été surpris par leur rapidité." Une aventure qu'il a relatée sur la page Facebook de son entreprise (voir ci-dessous).
 
"Je suis rentré m'abriter, et j'ai commencé à me sentir pas bien. J'ai demandé à mon épouse d'appeler les pompiers de Wasselonne. Ils sont arrivés en cinq minutes, adorables comme tout, des vrais pros. Ils m'ont emmené à l'hôpital de Saverne, où on m'a fait des examens, des prises de sang... Je suis resté trois heures en observations, puis je suis sorti. Là, ça va, même si on reste avec la tête pas tout à fait sur les épaules pendant encore deux jours."

Même s'il n'est pas peureux de nature, il revient sur le stress qu'il a vécu. "J'avais du mal à respirer alors que je suis plutôt en forme... Quand on se fait piquer, ça fait mal, comme un coup d'aiguille de seringue. Puis ça brûle, c'est douloureux. Ma main a gonflé, on ne voyait plus mes rides. Et il y a surtout une sorte de panique qui suit. " Amusé, il parle aussi "des autres piqûres" subies à l'hôpital : les antihistaminiques injectés par les infirmières.
 

L'ébéniste ne ressort pas traumatisé de cette aventure. "C'est pas la fin du monde. Quand on est artisan, on se fait à tout. Même aux piqûres de guêpes. Mais c'est vrai qu'elles font peur..." Et le nid ? "Je ne m'en suis pas encore occupé... Ça grouille encore. Il faudrait que j'appelle les pompiers." Pas sans utiliser le nouveau formulaire, alors. Tout compte fait, Jean Rapp devrait s'en charger lui-même. Avec un gros sac, et une bombe insecticide. Après tout, il en a vu d'autres...
 
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