Un hélicoptère va survoler à très basse altitude une trentaine de communes du Bas-Rhin pendant cinq jours, jusqu'au vendredi 1er mars. L'opération, menée par Strasbourg Electricité Réseaux, a pour but de vérifier ses lignes à haute tension et de détecter les éventuelles pertes sur le réseau électrique.
L'opération, impressionnante, risque de surprendre les Bas-Rhinois. Du lundi 26 février à 14h au vendredi 1er mars 2024 à 12h, le groupe Strasbourg Electricté Résaux (SER) organise des manœuvres de survol de ses lignes électriques haute tension. Un hélicoptère va ainsi contrôler 750 km de lignes dans le Bas-Rhin.
"Cela fait partie du programme de maintenance de SER que de survoler les lignes électriques et d'en faire une visite visuelle", explique Sylvain Martino, le directeur général de Strasbourg Electricité Réseaux. Le but est de détecter les éventuelles pertes sur le réseau électrique de la maison mère ÉS (Électricité de Strasbourg).
Des survols rasants
Pour ce faire, l'hélicoptère évoluera à une hauteur comprise entre 25 et 50 mètres pour s'approcher au plus près des câbles, des pylônes, mais aussi parfois des maisons. Le planning, qui peut évoluer en fonction des conditions météorologiques, prévoit le survol de 34 communes bas-rhinoises jusqu'à vendredi matin 1er mars :
- Lundi 26, secteurs : Bischheim, Strasbourg, Illkirch, La Wantzenau, Reichstett, Erstein, Benfeld
- Mardi 27, secteurs : Molsheim, Obernai, Benfeld, Lutzelhouse, Schirmeck, Wasselonne, Marlenheim, Saverne
- Mercredi 28, secteurs : Truchtersheim, Dettwiller, Saverne, Ingwiller, Pfaffenhoffen, Haguenau, Brumath, Bernolsheim, Gundershoffen
- Jeudi 29 et vendredi 1er mars au matin, secteurs : Rohrwiller, Roeschwoog, Beinheim, Seltz, Lauterbourg, Altenstadt, Haguenau, Bischwiller, Gambsheim, La Wantzenau
À souligner que des communes peuvent l'objet de survols sur deux jours comme Benfeld, Hagueneau ou La Wantzenau (voir carte ci-dessous).
Un diagnostic précis
L'hélicoptère, de la société RTE, est équipé d'une caméra thermique permettant d'observer en infrarouge les lignes HTB, lignes distribuant un courant allant de 63 000 à 225 000 volts. "Le but est de détecter les éventuels points chauds correspondant à un échauffement sur une ligne abîmée entraînant une perte sur le réseau, par exemple au niveau des isolateurs", explique Sylvain Martino. Cette inspection permet de réaliser un diagnostic précis des points vulnérables au terme des cinq jours de l'opération.
L'opération est impressionnante mais n'a rien d'exceptionnel. Le caméraman embarqué à bord de l'hélicoptère réalise ce genre de manœuvre sur tout le réseau électrique français à raison de quatre mois en moyenne dans l'année. "Ma mission consiste à lister tous les défauts à l'aide des caméras thermiques. Pour cela, je dispose de plusieurs écrans de contrôle dont deux pour les caméras numériques qui me servent à prendre en photo les points chauds identifiés", détaille l'opérateur thermique, Christophe Sue.
À la fin de la semaine, celui-ci remettra son rapport à RSE, ce qui permettra de dresser un programme de maintenance à plus ou moins long terme. "Sur plusieurs mois, voire plusieurs années ou le plus rapidement possible pour les travaux urgents", précise Sylvain Martino.