Fermeture de sites de Knauf industries: "on a très peur pour la santé psychologique des salariés"

Le fabricant d'emballages Knauf industries va fermer ou transformer cinq de ses vingt sites français dont celui de Rhinau (Bas-Rhin). En Alsace, vingt-sept salariés sont concernés, ils sont en grève pour protester contre cette décision qu'ils ne comprennent pas.

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C'est leur quatrième jour de grève depuis une semaine. Les 27 salariés de Knauf industries, entreprise basée à Rhinau dans le Bas-Rhin, ne parviennent pas à se résigner à la fermeture du site, spécialisé dans les emballages.

"On a très peur pour la santé psychologique des personnes qui travaillent ici, nous explique Thierry Frohlich, chef d'atelier depuis 7 ans et membre du CSE. On a de tout, des anciens, des jeunes, des gens sans diplôme qui se demandent vraiment ce qu'ils vont devenir. On a même une personne qui vient de déménager de Lorraine pour prendre un poste, je peux vous dire qu'il ne décolère pas !"

"On a la sensation d'être invisible"

Knauf industries compte 20 sites en France. Quatre d'entre eux (Pithiviers, Duclair, Rhinau et St Sauveur d’Aunis) vont fermer, un autre, Vendargues, sera transformé en plateforme logistique, a annoncé la direction. Un peu plus de 120 salariés sont ainsi concernés. Un CSE extraordinaire est prévu ce lundi 7 juillet avec la direction justement. "On sait déjà ce qu'ils vont proposer et c'est inacceptable, c'est le minimum légal et c'est ridiculement bas", fulmine Thierry Frohlich.

Les salariés ont pris un avocat spécialisé et un comptable. "On ne connaît rien à tout ça, nous, on est une petite structure. Je me suis porté volontaire pour faire partie du CE mais au départ c'est plutôt pour gérer les chèques vacances", soupire le salarié, désabusé.

À 58 ans, Thierry Frohlich ne sait pas du tout ce qu'il va faire après et se préoccupe surtout des autres salariés. "C'est vraiment très dur, on a la sensation d'être invisible en plus parce qu'on est dans une zone, Rhinau, c'est tout petit, personne ne nous voit".

En grève donc, les salariés ne lâcheront rien, ils se battent désormais pour obtenir des conditions décentes de licenciement.

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