Le Père Noël ne leur aura pas fait le cadeau du maintien des effectifs. Résultat : les sapeurs-pompiers professionnels du Tarn-et-Garonne poursuivent leur grève symbolique entamée depuis le 7 décembre 2024. Un mois qu'ils espèrent des garanties.
Les sapeurs-pompiers professionnels du Service d'incendie et de secours du Tarn-et-Garonne observent une grève symbolique depuis la Sainte-Barbe. Un premier préavis courrait jusqu'au 23 décembre. Mais le mouvement a été prolongé. L'intersyndicale composée de FO et de la CGT attend encore d'être rassurée sur le maintien des effectifs.
30 jours de grève
"S’il te plaît, Papa Noël, des pompiers dans nos camions !" Voilà le genre de message affiché sur les banderoles qui ont fleuri, depuis le début de la grève, dans les centres de secours du Tarn-et-Garonne. Deux rassemblements ont été organisés par l'intersyndicale du Sdis 82 pour exposer ses revendications. C'était le 7 décembre, jour de la Sainte-Barbe, puis le 17 décembre, lors de la réunion du conseil d'administration.
"Les délais d'intervention augmentent, il y a moins de disponibilité des pompiers volontaires, des engins partent en sous-effectif et on est obligé de partir en premier appel sur le secteur d'un autre centre", explique Ludovic Herpsont, de la CGT du Sdis 82. Pour l'intersyndicale, il y a danger et les limites du système ont été atteintes. Et les perspectives ne sont guère réjouissantes.
"Un protocole d'accord signé en 2023 avait acté la création de trois postes, un pour la fin 2024 et deux en 2025. Mais ces postes ont été gelés", indique le représentant CGT des sapeurs-pompiers du Tarn-et-Garonne. À cela s'ajoutent des départs à la retraite et des postes de contractuels qui arrivent à échéance en 2025. L'équivalent de six postes de pompiers professionnels et de personnel administratif.
Une demande de garantie par écrit
Concernant le gel de la création de postes, le représentant CGT du Sdis 82 ne se fait guère d'illusion. Mais l'intersyndicale souhaiterait obtenir une date butoir. Quant au remplacement des contractuels et départs à la retraite, "on a eu notre directeur qui nous a dit que sur le budget ça passait, affirme Ludovic Herpsont. Donc, nous, ce qu'on demande maintenant au président du conseil d'administration, c'est d'avoir un écrit là-dessus."
La présidence du conseil d'administration du Sdis est assurée par Michel Weill. Et il se murmure que le président du Département du Tarn-et-Garonne devait discuter de ces revendications avec les élus de sa majorité, ce lundi 6 janvier 2025. "Nous attendons des nouvelles". Lors des cérémonies de la Sainte-Barbe, le 7 décembre dernier, Michel Weill avait pris la parole devant les sapeurs-pompiers. Soulignant les restrictions budgétaires inédites imposées par le gouvernement, le président du conseil départemental avait rappelé que la subvention d'investissement de la collectivité accordée au Sdis en 2024 était de 250.000 euros.
Outre l'achat de nos véhicules d'intervention en 2025, "la gouvernance fera le nécessaire pour reprendre le travail de professionnalisation du Sdis 82. Le Département fera tout son possible pour maintenir un service de proximité efficace", avait également assuré Michel Weill.