Mardi, trois gilets jaunes ont été convoqués à la gendarmerie de Soufflenheim. Alors qu'ils ont été invités à démonter leur campement, les gilets jaunes de Roppenheim continuent à l'occuper tout en préparant de futures actions.

Poursuivre l'action, quoi qu'il arrive. Alors qu'ailleurs en Alsace, de nombreux gilets jaunes ont libéré leur rond-point, Roppenheim fait de la résistance pacifique. Les gilets jaunes sont déterminés à faire vivre le mouvement. Mardi après-midi, trois gilets jaunes ont pourtant été convoqués à la gendarmerie de Soufflenheim pour "atteinte à l'intégrité du domaine public routier et occupation de ce même domaine non autorisée".
 

"On nous a demandé de démonter, mais on ne nous a pas dit pour quand"

"On n'a pas compris pourquoi on nous demandait de partir comme des malpropres alors que jusque-là, tout se passait bien", explique Stéphane, 31 ans, un habitué du rond-point de Roppenheim. En signe de protestation, une délégation des gilets jaunes a donc manifesté devant les locaux de la gendarmerie de Soufflenheim pendant une heure. Le temps que les trois convoqués lisent une déclaration commune aux gendarmes. Puis le cortège a rebroussé chemin vers le rond-point, où une unité de gendarmerie a "démonté deux palettes et demi", selon les dires de Stéphane, avant la nuit tombée.

Pour une majorité de gilets jaunes, pas question d'abandonner malgré l'ordre de démanteler leurs installations. Dans la nuit de mardi à mercredi, quatre à cinq d'entre eux se sont relayés, comme d'habitude, pour tenir la cahute. Mercredi, ils étaient environ une vingtaine sur place. "On nous a demandé de démonter, mais on ne nous a pas dit pour quand", glisse Stéphane. Tout se fait donc pas à pas. Si les pneus ont déjà été retirés en début de semaine, c'est parce que "c'était pas très joli et on est quand même en période de Noël". 
 

Atelier de déco de Noël et collecte de jouets

Le projet de grande crèche sur le rond-point, lui, est tombé à l'eau. Mais les gilets jaunes de Roppenheim espèrent encore tenir "au moins jusqu'à dimanche." Hors de question d'annuler les activités prévues. Jeudi et vendredi, c'est atelier de confection de décorations de Noël pour trois maisons de retraite des environs. Samedi, une collecte de jouets, livres et jeux de société est également organisée.

Pour autant, Stéphane ne se fait pas d'illusions pour la suite. "On vit au jour le jour. On sait bien que d'ici deux semaines, il n'y aura plus rien sur le rond-point". Alors comment poursuivre le mouvement ? Deux pistes se dessinent. D'une part, des actions "plus ciblées", "plus dures" comme des blocages ou des occupations à la journée, les week-ends. Mais en coulisses, on réfléchit aussi à une suite plus pérenne, plus pacifique et... plus politique. Mardi, un gilet jaune a été reçu au Parlement européen pour une "réunion de travail". Les élections européennes occupent désormais les esprits de certains. 
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