Au rond-point de Thillois, le mot d'ordre est le même : ne rien lâcher. "Nous on vient après l'école à 8h30 et on repart à 5h, explique Déborah. On laisse les enfants à la cantine pour passer le maximum de temps ici."On nous dit : vous vous barrez de là, c'est terminé, c'est pas croyable. Là on s'énerve de plus en plus et va aller au plus loin
Pourtant eux aussi sentent le vent tourner. La police est de plus en plus intransigeante à leur égard. La décision du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner de "libérer les ronds points" ne les démotive pas. "S'ils nous bougent d'ici, on ira à côté. Et s'ils nous bougent à côté, on rebougera", annonce déterminé David.
Dans la Marne, les ronds-points bloquants ou filtrants restent épars. Pour durer et se faire entendre, les gilets jaunes commencent à réfléchir à une action groupée.