Les représentants du personnel de l'entreprise Alstom sur le site d'Alsace du Nord tirent la sonnette d'alarme. Alors que l'Etat devait passer une grosse commande auprès d'eux, ils apprennent que le gouvernement envisagerait de lancer un appel d'offres international.
Si Alstom ne décroche finalement pas le contrat, 1000 emplois pourraient disparaître sur le site bas-rhinois de Reichshoffen. Une commande avait été initiée en 2009 avec un contrat-cadre pour la fabrication de 1000 régiolis, les nouveaux TER. Seulement voilà, à ce jour, seuls 250 trains ont été commandés. Pour combler la différence, Alstom comptait sur un nouveau contrat de 1,5 milliards d'euros pour le remplacement des trains corail Intercités. C'est sur cette commande de "substitution" que le gouvernement envisage finalement d'avoir recours à un appel d'offre.
Une décision est attendue pour le 18 février : le Gouvernement devrait alors annoncer si le renouvellement des trains intercités sera réalisé dans le cadre d'appels d'offres.
Les réactions et les inquiétudes après l'annonce du gouvernement. A celles des syndicats et des salariés s'ajoutent celles des politiques. Alors qu'il était réuni en séance plénière ce vendredi 5 février, le Conseil départemental a adopté à l'unanimité de ses membres une motion en soutien à Alstom, aux salariés de Reichshoffen et à l’emploi dans le Bas-Rhin.
Motion du CD67 en soutien à Alstom Reichshoffen
11 sénateurs LR ou UDI, dont 7 alsaciens, ont par ailleurs adressé, le 4 février, un courrier à Alain Vidalies - Secrétaire d'État en charge des transports - avec copie à Emmanuel Macron et Manuel Valls, leur demandant de recourir aux contrats-cadres afin de préserver les emplois en France.
Le courrier adressé à Alain Vidalies au sujet d'Alstom