Législatives. Le Bas-Rhin (un peu) à reculons

Les marcheurs n’auront pas finalement tout emporté sur leur passage. Les candidats LR ont bien résisté. Et les résultats de ce second tour sont beaucoup plus nuancés que prévus. Sauf à Strasbourg.

On attendait un tsunami.
Ou un ouragan ( en Alsace, privée de mer, c’était un peu plus crédible).
Hé bien non.

Quatre élus LR

Les marcheurs étaient bien partis pour atteindre les sommets.
Contre toute attente, ils n’ont pas décroché ni la lune, ni le pompon.

Car le Bas-Rhin a fait de la résistance.
Les Républicains surtout. En fait exclusivement.
Ils sont quatre élus LR à sauver leur peau. Parfois de peu. Sur six en ballotage à l’issue du premier tour.
Une belle moyenne.

Patrick Hetzel dans la 7e, Laurent Furst dans la 6e, Antoine Herth dans la 5e  qui évince du coup le seul candidat Unser Land et Frédéric Reiss dans la 8e iront dans l’hémicycle.

Frédéric Reiss visiblement très ému ce soir. Pour lui «  le travail a payé ».
Il obtient son 4e mandat, dans les larmes.



Laurent Furst, député sortant de Molsheim, a failli rater la marche de peu lui aussi.
Et n’était pas serein. Pas du tout.

La politique est un sport de combat.


Dans le Bas-Rhin, les LR ont surtout sauvé leur peau «  à la campagne ».
Pour la ville par contre, pour Strasbourg, c’est une autre histoire.

Strasbourg en ultra violet

Car dans la capitale alsacienne, oui, on peut parler sans aucun problème de tsunami violet. Le voilà.
Ni les Républicains, ni le PS n’y a réchappé. Sans distinction.

Exit Sophie Rohfritsch, dans la 4e, battue par la médecin psychiatre, sortie du bois, à pas de loup : Martine Wonner qui l’emporte avec 55.86% des suffrages.
Déçue et même dégoutée, Sophie Rohfritsch, ne regrette (finalement) rien. Presque rien.
A tel point qu'elle démissionne dans la foulée de son mandat de maire à Lampertheim.


Et que dire pour Gérard Schuler, mis KO dans la 3e circonscription ?
Apparement beaucoup.
Le candidat a perdu l'élection mais pas sa verve. Dans un long post, il met (en partie) sa défaite sur le compte de l'abstention.


Face à lui, B. Studer, le professeur d'histoire-géo de Cronembourg, exulte.
Le candidat LREM l'emporte haut la main avec 59.77% des voix. Pas un plébiscite mais pas loin.

Pensez donc, le jour de son anniversaire en plus ! 40 ans !
Un jour historique.

Adieu le PS, bonjour tristesse

Le PS a disparu de la circulation
Fini, caput.
Le PS alsacien n’existera plus dans l’hémicycle.
Des deux rescapés, il ne reste rien.

Philippe Bies dans la première circonscription, a beau avoir sorti les rames et remonté tant bien que mal le courant, le voilà battu avec 41.47% des voix.
Battu. Abattu.  Par le candidat LREM S. Waserman.

Pour le député sortant, une page se tourne dans la douleur.


Idem pour E. Elkouby dans la 1ère circonscription.
Le député PS n’aura fait qu’un an à l’Assemblée, à la faveur du désistement d’Armand Jung. Les électeurs eux ne lui ont pas fait de faveur.
La machine LREM a écrasé tous ses espoirs. T. Michels l’emporte avec près de 60% des voix.
Sans appel.

Déçu lui aussi, évidemment.
Mais surtout passablement énervé.
Lui ne promet pas aux électeurs des lendemains qui chantent, ça non. Mais un réveil difficile. Ouille.

Une page se tourne donc ...

Plus généralement, une page se tourne dans le Bas-Rhin.
Une autre s'ouvre : celle du roman macronien.

Ca sonne bien.
Reste à savoir désormais si le contenu de cette aventure politique est à la hauteur du sommaire.
Ou si les contrastes de la nouvelle assemblée ne tourneront pas au clivage.

Réponse dès demain. 

Résultats du 1er tour dans le Bas-Rhin

Qui est arrivé en tête de chaque circonscription du Bas-Rhin en 2012 ?

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