La Conférence nationale des territoires, dirigée par Edouard Philippe, a prévu une coupe budgétaire de 300 millions d'euros allouées aux collectivités locales. Une décision qui "dépasse l'entendement" selon Jacques Cornec, maire de Bourgheim et président de l'association des maires du Bas-Rhin.
Moins 300 millions d'euros de dotations aux collectivités locales, c'est la décision de l'état, passée par décret. Un budget destiné à financer notamment des investissements dans les communes rurales et des actions de politique de la ville dans les quartiers en difficulté. La coupe concerne les finances de 2017, Emmanuel Macron ne s'est pas exprimer sur les prévisions pour 2018, mais la tendance est annoncée : le chef de l'Etat va se rapprocher au maximum de la fameuse règle du déficit des 3% du PIB.
Les collectivités sont abasourdies. Non impliquées dans le dialogue, elles découvrent le pot aux roses via les réseaux sociaux, et s'interrogent. C'est en tout cas l'état d'esprit dans lequel se trouve le président de l'association des maires ruraux du Bas-Rhin, Jacques Cornec.
Avec la suppression de la taxe d'habitation, l'Etat y va un peu fort.
"Nous ne savons même pas si ces coupes concernent les projets en cours, ou les projets à venir. Cette décision dépasse l'entendement", s'insurge le maire de Bourgheim (67).
Tout le contexte local va le payer : les associations, mais aussi les entreprises du bâtiment.
"On oublie souvent que les commandes publiques représentent 70% de leur cahier des charges. Au final, les grands projets vont être revus à la baisse. Et ce sont les citoyens qui vont se plaindre. Le gouvernement ferait mieux d'appliquer les mêmes coupes dans leurs finances que de toujours regarder vers le bas."