Si vous voulez voyager dans le passé, il faut impérativement se rendre à Diedendorf, en Alsace Bossue chez Jacqueline Kern. Elle collectionne les objets et les vêtements anciens de ses ancêtres, depuis plus de 20 ans.
De l’extérieur vous êtes bien loin d’imaginer, ce qui vous attend à l’intérieur. Une maison-musée pleine d'objets, de robes et de poupées. "Petite, j’adorais me déguiser, j’allais toujours à l’armoire de mamie. Ça a commencé quand j’ai trouvé une robe de mariée aux puces, suspendue sur un tas de bois. Si j’avais encore la taille pour, je déambulerais tout le temps en robe de mariée" confesse-t-elle amusée.
Aujourd’hui ce sont des centaines de robes de mariée qui trônent sur des mannequins à taille humaine qui semblent vous épier par-dessus des kilos de vaisselles en porcelaine d'époque. Tous les styles vestimentaires dont certains datent de 1800, sont représentés dans sa collection. Au milieu des ces mannequins, une école reconstituée. Elle date des années 50, avec le banc d’époque, le plumier en bois et tous les vieux manuels. Certains appartenant à sa grand-mère.
Jacqueline a tout conservé, archivé dans les anciennes chambres de ses enfants, recyclées en salles d’exposition. Une collection privée au départ qui est devenue, au fils des années, un véritable témoignage historique pour le futur. " Voilà le banc à planer de mon grand-père et opa dans son costume. Et là l'écrémeuse de la laiterie. D’un côté sortait le petit-lait et de l’autre la crème. On se régalait avec la crème qu’on mangeait dans des tasses avec du sel et du pain."
Plus de 3.000 poupées
Petite, Jacqueline très affectée par un accident domestique trouve une poupée abandonnée et cassée dans une décharge. Elle l’adopte, la répare et lui enfile ses propres vêtements de bébé. C’est avec "Catherine" à laquelle elle s’identifie probablement, que sa collection de poupées commence. C’était il y a 65 ans, Jacqueline avait 5 ans. Aujourd'hui, elle en compte 3.000. Des poupées pour lesquelles elle ne part plus en vacances "parce que ma vie est ici, au milieu de cette collection qui ne cesse de grandir".
Elle pense déjà à construire une autre annexe dans sa rue, parce que sa passion est comme une vis sans fin. Un lieu qui se visite sur rendez-vous.