Invité du Club de la Presse ce mardi pour évoquer ce sujet sensible, Stéphane Fratacci a fait état de 80 "dossiers chauds", qui font l'objet d'une surveillance particulière. Le Bas-Rhin fait partie des départements les plus concernés par ce phénomène de radicalisation, a précisé le préfet.
Stéphane Fratacci, préfet du Bas-Rhin et de la zone de défense Est, accompagné du chargé de mission Jean-Claude Herrgott, a révélé que le dispositif contre la radicalisation, avec un numéro vert, créé en 2014 dans le Bas-Rhin, avait reçu "un peu plus de 740 appels de signalements". Un tiers d'entre eux se sont révélés sans fondement.
Ces signalements ont débouché sur "80 dossiers chauds", précise Jean-Claude Herrgott. Le profil des signalés est le même que dans le reste de l'hexagone, des jeunes entre 18 et 35 ans, dont 1/4 de femmes, et 10% de mineurs.
En ce moment dans le département, "six personnes sont assignées à résidence", précise le préfet. 3 à 4 perquisitions administratives ont été menées ces dernières semaines.
Ce qui en fait l'un des départements les plus exposés de France.
Une douzaine de jeunes ont été rattrapés avant le départ
Grâce au dispositif de surveillance, une douzaine de mineurs ont pu être empêchés de partir en Syrie, ils ont été récupérés in extremis en Turquie, en Hongrie, en Autriche ou en Allemagne.
Environ douze Bas-Rhinois auraient perdu la vie en Syrie et en Irak, dans les rangs de l'Etat islamique, un chiffre difficle à préciser faute de certificats de décès.
Le numéro vert de Stop-djihadisme: 0 800 00 56 96