Les nouveaux horaires du seul TGV direct entre Saverne et Paris ne bougeront pas, sauf entre décembre et mars, en raison de contraintes logistiques. Une victoire pour le maire de la commune, ainsi que pour ses homologues de Lunéville et Sarrebourg, en Lorraine, elles aussi desservies par cette ligne.
C'est une bonne nouvelle pour les habitants de Saverne et de ses alentours et une victoire au forceps pour le maire de la commune. Alors que la SNCF envisageait de décaler l'heure de départ du seul TGV direct entre Saverne et Paris, le groupe a fait marche arrière ce jeudi 24 octobre, via la directrice du réseau LGV Est, que l'horaire actuel de 6h06 serait finalement maintenu. Exit donc l'horaire de 7h20, jugé trop tardif par les élus locaux et nombre d'entreprises du secteur.
Après plusieurs semaines de combat au niveau local, Stéphane Leyenberger, maire de Saverne, ainsi que ses homologues de Lunéville, en Meurthe-et-Moselle, et de Sarrebourg, en Moselle, eux aussi concernés par cette ligne, avaient déjà reçu ce mardi 22 octobre le soutien du ministre des Transports, François Durovray. Ce dernier avait demandé à la SNCF "un moratoire pour continuer à desservir les villes d'ores et déjà desservies". Un soutien de poids qui, en plus de celui du ministre alsacien Patrick Hetzel et du président du Grand Est Franck Leroy, aura fait plier l'entreprise ferroviaire.
"Nous ne pouvions accepter d'être considérés par des variables d'ajustement. Les discussions, souvent serrées, ont permis de faire comprendre à la SNCF les enjeux d'attractivité et de dynamisme économique pour nos territoires", estime Stéphane Leyenberger. L'édile regrette cependant le manque de consultation préalable et le fait que la SNCF ait fait cavalier seul dans sa prise de décision. Conséquence, en raison de contraintes techniques et logistiques, les horaires du TGV seront malgré tout modifiés entre le 15 décembre et la fin mars, avant un retour à la normale, "à quelques minutes près", précise le maire de Saverne qui espère que l'affaire est désormais close pour de bon.