La Cour de cassation a rejeté le 16 juin le pourvoi de Jean-Marc Reiser, mis en examen pour l'assassinat de Sophie Le Tan. Il demandait le retrait de certaines pièces saisies à son domicile du dossier de l'instruction. Des traces de sang et d'ADN avaient notamment été retrouvées.
Le 16 juin 2020, la Cour de cassation à Paris a rejeté un pourvoi de Jean-Marc Reiser, principal suspect dans le meurtre de l’étudiante strasbourgeoise Sophie Le Tan. Il demandait l’annulation de certaines preuves saisies à son domicile du dossier de l’instruction. Le 7 mai dernier, la chambre d'instruction de la cour d'appel de Colmar avait refusé sa demande de remise en liberté.
"Maintenant les questions de procédure sont définitivement tranchées et il n'y a plus aucun obstacle à ce qu'il puisse y avoir un procès", a déclaré à l’AFP Me Patrice Spinosi, avocat de la famille Le Tan devant la Cour de cassation. Cette dernière a mis en avant le "délai trop long entre la notification de rapports d'expertise contestés et la requête en nullité présentée par la défense."
Une saisie au domicile de Jean-Marc Reiser avait permis de trouver des traces d'ADN sur le manche d'une scie ainsi que d'importantes traces de sang.
À 59 ans, l'unique suspect dans l'affaire Sophie Le Tan, dont le corps démembré a été retrouvé en octobre 2019 en forêt de Rosheim (Bas-Rhin), clame son innocence.