La nouvelle demande de remise en liberté de Jean-Marc Reiser a été rejetée ce jeudi 7 mai. L'homme est mis en examen pour assassinat. Il est l'unique suspect dans l'affaire Sophie Le Tan dont le corps a été retrouvé dans le Bas-Rhin en octobre 2019.
Sans surprise, la chambre d'instruction de la cour d'appel de Colmar a rejeté la demande en liberté de Jean-Marc Reiser, mis en examen pour assassinat, enlèvement et séquestration dans l'affaire Sophie Le Tan. L'audience se déroulait en visioconférence. "Ce rejet n'est pas une surprise, mais la famille est toujours choquée et attend avec appréhension ce genre de demande" commente Gérard Welzer, avocat de la famille de la victime.
"Crainte et douleur"
"La famille est soulagée, mais ce sont des moments de crainte et de douleur", ajoute ce jeudi soir Laurent Tran Van Mang, cousin de Sophie Le Tan. La famille, c'est la famille de Sophie, qui a longtemps espéré la retrouver, après sa disparition le 7 septembre 2018, alors qu'elle visitait un appartement à louer à Schiltigheim (Bas-Rhin), près de Strasbourg. Jean-Marc Reiser, principal suspect, n'a cessé de clamer son innocence depuis son incarcération en septembre 2018. Une première demande de remise en liberté avait été rejetée le 28 février 2019.
Peur de contracter le coronavirus en prison
Pour justifier sa nouvelle demande de remise en liberté, Jean-Marc Reiser aurait notamment évoqué la crainte de contracter le coronavirus en prison, selon Gérard Welzer, qui n'avait pas eu accès ce jeudi soir à l'arrêt de la cour.Jean-Marc Reiser est détenu à la prison de l'Elsau à Strasbourg depuis septembre 2018. Le corps de Sophie Le Tan démembré a été retrouvé en octobre 2019 en forêt de Rosheim. L'ADN de Sophie Le Tan a aussi été retrouvé au domicile de Jean-Marc Reiser, ainsi que du sang sur une scie et d'autres objets trouvés chez lui.
Jean-Marc Reiser a déjà été condamné plusieurs fois par la justice, à 15 ans de prison pour viols en 2001 par la cour d'assises de Besançon notamment. Et deux informations judiciaires pour séquestration arbitraire et recel de cadavre sont ouvertes depuis février 2020 dans l'affaire Françoise Hohmann, disparue en septembre 1987 et pour laquelle Jean-Marc Reiser avait été acquitté en 2001.
"L'attente est longue et il osera encore faire de nouvelles demandes de remises en liberté", conclut Laurent Tran Van Mang.