La cour d'appel de Colmar a rejeté en grande majorité le recours en nullité déposé par Jean-Marc Reiser dans l'affaire Françoise Hohmann, ce jeudi 20 juin. Il va toutefois saisir la Cour de cassation, rallongeant un peu plus la procédure.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Colmar a tranché, la demande de recours en nullité déposée par les avocats de Jean-Marc Reiser a été rejetée dans sa quasi-majorité ce jeudi 20 juin. L'homme de 63 ans est mis en examen depuis 2023 pour séquestration arbitraire criminelle de Françoise Hohmann, disparue en septembre 1987.
Seule l'annulation de certaines auditions de sa garde à vue de juillet 2023 a été décidée. Cela n'a pas impacté la procédure puisque l'homme avait usé de son droit au silence. De quoi assurer la tenue d'un procès ? Pas vraiment. Jean-Marc Reiser et ses avocats ont usé d'un dernier recours : le pourvoi en cassation.
Ce pourvoi a pour objet de saisir la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire : la Cour de cassation. Cet ultime recours retarde le dénouement de l'affaire. "Si le pourvoi n'est pas recevable, on pourrait avoir un procès fin 2025 ou 2026", indique l'avocat Thierry Moser.
Jean-Marc Reiser avait été acquitté dans un premier temps du meurtre de Françoise Hohmann en 2001, faute de preuve. Longtemps resté dans l'oubli, le dossier avait été relancé en 2020 par Thierry Moser. L'avocat était parvenu à soulever de nouveaux éléments, suffisants pour placer l'homme de 63 ans en garde à vue en 2023.
Que s'est-il passé ce 8 septembre 1987 ?
Vendeuse d'aspirateur à domicile, Françoise Hohmann se rend dans un immeuble du quartier de Hautepierre à Strasbourg. Après avoir démarché plusieurs particuliers, elle pénètre dans l'appartement de Jean-Marc Reiser. Il est la dernière personne à avoir vu la jeune femme de 23 ans avant sa disparition. Sa voiture sera retrouvée quatre jours plus tard près de la gare.