Touchée au coeur en plein marché de Noël, comment Strasbourg peut-elle se relever? Le mois de décembre est LE mois de la vie touristique pour l'eurométropole, 2018 fera donc exception. Dans quelle mesure? il est encore tôt pour le dire mais les annulations de réservation se multiplient.
"Dès 21 heures mardi soir, les annulations de réservation se sont multipliées avec un pic mercredi", a constaté Pierre Siegel, président des hôteliers du bas-Rhin. Des annulations qui touchent massivement Strasbourg mais aussi toute l'Alsace. "On partait sur une année record au niveau du porte-feuille des réservations, l'attentat a été un véritable coup de frein, 10 à 15% d'annulation", ajoute Pierre Siegel. Le taux d'annulation est comparable à celui enregistré à Paris en novembre 2015 après les attentats. "Qui n'a pas été touché parmi les hôteliers? " s'interroge cette salariée de l'hôtel Hannong, "oui, nous avons à nouveau des réservations mais pas suffisamment pour l'instant pour rattraper les annulations".Des difficultés en tout genre pour les entreprises
Des cellules d'aide et d'écoute ont été mises en place en préfecture mais aussi à la CCI et à la ville. "Notre cellule écoute entreprise a été opérationnelle le jeudi après-midi, explique Christophe Weber, responsable communication à la CCI de Strasbourg. L'objectif, c'est de réagir très rapidement parce que certaines entreprises ont subi des pertes de 50% de chiffre, chômage technique, perte de trésorerie, les problèmes sont multiples, nous tentons d'orienter les entrepreneurs le mieux possible. Nous sommes également en pourparlers avec le secteur bancaire pour que les établissements soient plus cléments avec ces entreprises".
"Accélérer le temps de résilience"
"C'est une bonne chose ces cellules d'accueil, il faut accélérer le retour à la normale. Paris a mis 18 mois à se remettre des attentats mais Berlin s'est quasi relevée tout de suite. Il faut accélérer le temps de résilience et revenir à une vie normale le plus vite possible", martèle Pierre Siegel comme un leitmotiv, une façon aussi de lutter contre la terreur.