Du 25 novembre au 2 décembre 2022, l'Etat invitait les détenteurs d'armes à abandonner leurs équipements détenus sans permis. L'opération a permis de récupérer 2400 objets dans le Bas-Rhin, et 55.000 munitions.
Que faire d'un vieux pistolet qui traîne au grenier, et dont plus personne ne sait à qui il appartenait ? Pendant une semaine, l'Etat a permis aux personnes détenant des armes de se débarrasser en toute légalité de ces objets dangereux et parfois encombrants. Dans toute la France, une vaste opération de collecte a été organisée, relayée dans les départements.
En Alsace, sept points de collecte accueillaient les particuliers, dont trois dans le Bas-Rhin. Ces derniers, situés à Strasbourg, Haguenau et Sélestat, ont permis de récupérer plus de 2.400 armes, ainsi que 55.000 munitions. À Strasbourg, les cinq premiers jours de l'opération ont permis de récolter autant d'armes qu'en un an et demi.
Cette procédure "simplifiée" d'abandons d'armes a incité nombre de citoyens à se déplacer avec leurs fusils, revolvers. Car en France, la détention d'une arme est assortie de l'obligation d'un permis de détention. Ainsi, les Français dépourvus du document, car ayant acquis les armes par héritage, ont pu se mettre en conformité avec la loi, soit en déposant leurs biens, soit en les enregistrant administrativement s'ils souhaitaient les conserver.
Aux armes, citoyens !
L'opération visait à prévenir les vols, éviter les accidents, mais pas seulement. Selon Jean-Baptiste Peyrat, directeur du cabinet de la préfète du Bas-Rhin, l'absence d'armes dans les foyers peut aussi empêcher des violences conjugales de tourner au drame.
Au total, les forces de l'ordre ont récupéré plus de 150.000 armes sur le territoire national, dont 140.000 armes à feu, des chiffres dont s'est félicité le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, louant la "large adhésion des Français" à l'opération. Au premier trimestre 2023, une simplification de la procédure d’abandon d’armes à l’État sera expérimentée dans cinq départements, annonce l’Intérieur.