Bas-Rhin : "On veut l'arrêt total du projet", des associations se mobilisent contre l'installation du pôle de maintenance des TER à Schiltigheim

Plusieurs associations et collectifs appellent à une manifestation, le jeudi 23 mars, contre l'implantation d'un site de maintenance pour TER à proximité de la gare de Bischheim-Schiltigheim. Leur objectif est de faire pression à la veille d'un vote des élus régionaux.

"Il y a une opacité totale". Plusieurs associations et collectifs, dont Mon train j'y tiens, la CabAnne des Créateurs et l'association des locataires ICF appellent à la mobilisation, le jeudi 23 mars à 18h, des habitants contre la future implantation d'un pôle de maintenance du TER à la gare de Bischheim-Schiltigheim. Le projet, qui a été présenté au mois de mars lors d'une réunion publique, sera voté par les élus du conseil régional le 24 mars.

La manifestation débutera par les prises de paroles des différents acteurs associatifs. Le cortège s'élancera ensuite de la gare locale pour atteindre la mairie de Schiltigheim, "un symbole public communal", selon Raymond Ruck, membre du collectif Mon train j'y tiens. 

Ce projet répondrait, selon la région Grand Est et la SNCF, à la hausse drastique des TER sur les voies ferrées depuis l'instauration de Réseau express métropolitain européen (REME) dans l'Eurométropole de Strasbourg. Le site, qui pourrait être construit au milieu d'immeubles d'habitations, sera destiné à l’entretien de rames et de locomotives diesel, indispensable selon la SNCF pour garantir les cadences. 

L'inquiétude des riverains 

Après la présentation du projet en réunion publique, auquel près de 250 administrés avaient assisté, les voix dissidentes se sont fait entendre. "Nous exigeons que l'implantation du site de maintenance à Schiltigheim ne soit pas voté. De plus, le projet a été présenté dans une totale opacité et les études d'impact sur les habitants sont inexistantes", affirme Raymond Ruck. 

Les habitants de Schiltigheim et Bischheim sont en première ligne pour demander le retrait de ce projet. "Nous sommes conscients qu'il y a la REME, mais des sites d'implantation alternatifs existent bel et bien, notamment aux halles du marché gare à Cronenbourg, ou à Reichstett", explique Denys Gass, président de l'association des locataires du site ICF de Schiltigheim. Toutefois, certains membres d'association confient que le "projet serait destiné à une entreprise privée transfrontalière", qui voudrait s'implanter à cet endroit.  

Je vous laisse imaginer l'odeur et les bruits que vont causer ces trains qui viennent se ravitailler

Denys Gass, président de l'association des locataires du site ICF de Schiltigheim

Les problèmes majeurs, qui inquiètent bon nombre de résidents, sont les nuisances sonores, les odeurs et la pollution. "Il est prévu de construire un dépôt de gazole. Sauf que je vous laisse imaginer l'odeur et les bruits que vont causer ces trains qui viennent se ravitailler, déplore Denys Gass, près de 200 logements vont être impactés par l'implantation du pôle". 

Les associations attendent aussi une réelle prise de position de Danielle Dambach, la maire de Schiltigheim. "Nous pensons qu'elle était au courant en amont de ce projet. Nous souhaitons qu'elle puisse s'opposer entièrement à l'implantation", indique Denys Gass.

Si le projet est adopté lors du Conseil régional du Grand Est ce 24 mars, les associations schilikoises affirment qu'elles déposeront des recours administratifs et se mobiliseront à nouveau.

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