Reconduit depuis le 9 avril, le blocage de l'université de Strasbourg a été momentanément interrompu par les forces de l'ordre, mardi 10 avril. Ce mercredi, après une assemblée générale houleuse réunissant près de 900 personnes, le blocus a été suspendu pour la journée du 12 avril. 

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Mercredi 11 avril, les étudiants de l'université de Strasbourg ont décidé de lever le blocus de certains bâtiments de l'université de Strasbourg. Après trois jours consécutifs de blocus, celui-ci sera donc suspendu le 12 mars. La décision a été prise à quelques voix près, au terme d'une assemblée générale électrique, où quelques 900 anti et pro-blocages ont confronté, au mégaphone, leurs avis sur la loi relative à l’Orientation et la Réussite des Étudiants (ORE).

Vous retrouvez ci-dessous le direct de ces trois jours de blocage, en ordre antichronologique.

 

  • Et pendant ce temps...

Pour faire face au blocage de certains bâtiments du campus, certains professeurs profitent de cette journée ensoleillée et printanière pour faire cours à l'extérieur.


Quant à certains internautes, ils ont trouvé avec le blocage de l'université de Strasbourg une belle source d'inspiration:


  • Un important dispositif déployé

Compte tenu de la tension prégnante de ces derniers jours, un important dispositif de CRS a été déployé. Rue de Rome, on compte ainsi neuf fourgons. Cependant, aucun heurt n'a été signalé, ni au cours de l'assemblée générale ni lors du vote.


  • 14h00 : les bâtiments fermés rouvrent leurs portes


C'est ce qu'a annoncé le président de l'université de Strasbourg, Michel Deneken, sur son compte Twitter: 


  • 13h30 : la dispersion n'est pas immédiate mais le calme demeure

Les étudiants favorables au blocage restent sur place pour déjeuner et réfléchir à la suite des événements. A noter que le vote de non blocage restera en vigueur jusqu'à demain, jeudi, date à laquelle une nouvelle assemblée générale aura lieu. 

 

  • 13h15 : l'assemblée générale se prononce en faveur de la suspension du blocage

Selon l'organisation de l'assemblée générale, les détracteurs du blocage de l'université sont les plus nombreux. Cela se serait joué à quelques dizaines de voix (430 contre 400). Le blocage est donc suspendu pour la journée du 12 avril.



  • 13h10 : la sécurité sépare les deux camps

Les organisateurs du vote décident de séparer distinctement les deux camps pour faciliter le comptage. Selon eux, 430 personnes seraient en faveur du blocage.

  • 13h05 : difficile de départager pro et anti-blocage

Les détracteurs du blocage lèvent leurs mains à leur tour. Infiniment plus que la veille, il semble compliqué de départager les deux camps. 


  • 13h00 : c'est l'heure du vote 

La foule s'assoit devant le Patio pour procéder au vote. Assis, de nombreux étudiants ont levé la main en faveur de la reconduction du blocage pour un troisième jour. Le comptage est en cours.




  • 12h45 : le vote approche

Deux personnes devraient encore discourir au mégaphone. Plusieurs étudiants en STAPS sont intervenus en faveur de la levée du blocage. 



  • 12h30 : sur le campus, étudiants et policiers s'organisent

Plusieurs camions de CRS se sont stationnés derrière le bâtiment du Patio, où le vote aura prochainement lieu. Sur le campus, un cours de psychologie s'est tenu en plein air. Il devait se tenir le matin même à l'institut Le Bel, toujours bloqué.


  • 12h15 : un vote retardé et compliqué

Les étudiants continuent se masser devant le Patio. Difficile pour le vote d'avoir lieu, beaucoup de monde souhaite prendre la parole. De plus, les débats sont toujours perturbés par les noms d'oiseaux que s'envoient les deux camps.


  • Midi : plus de monde, moins d'ordre

Conséquence de cette affluence record, les débats sont moins ordonnés et plus virulents que la veille. Les anti-blocage renouvellent leur demande pour avancer le vote sur le maintien ou non du blocage.



  • 11h45 : affluence record à l'assemblée générale

Plus l'heure du vote approche, plus les étudiants sont nombreux. On compte plus de 700 personnes à présent. Chacun camp invoque la démocratie et vocifère à l'encontre de l'autre. Selon ce militant anti-blocage, le nombre de partisans à la réouverture des bâtiments bloqués augmente.




  • 11h15 : pro et anti-blocage mobilisés en nombre

L'assemblée générale réunit aujourd'hui bien plus de monde que la veille, malgré l'annulation des cours et la fermeture des bâtiments par l'administration. On compte près de 500 personnes.

Dans la foule massée devant le patio, pro et anti-blocage se démarquent : les premiers sont à gauche, les autres se tiennent à droite. Le ton monte parfois, les prises de paroles s'interrompent épisodiquement face aux protestations.



  • 10h45 : Les professeurs prennent la parole devant les étudiants

Plusieurs professeurs se succèdent devant l'assemblée. La parole est à tous : certains sont des partisans de la loi relative à l’Orientation et la Réussite des Étudiants (ORE), d'autres sont en sa défaveur. "Ce n'est pas aux enseignants de définir l'avenir des étudiants. On ne veut pas de l'argent pour sélectionner mais pour des formations de qualité, explique l'un d'eux, opposé à la sélection. Michel Deneken [président de l'Unistra, NDLR] a jeté de l'huile sur le feu, on ne veut pas d'intervention des CRS sur le campus". D'autres professeurs prennent le mégaphone pour défendre les réformes décriées par les bloqueurs.

 

  • 10 h : l'assemblée générale commence dans une ambiance houleuse

Les étudiants anti-blocages organisent un vote à 10h30 pour maintenir ou non le blocage. Les opposants au blocage, bien plus nombreux qu'hier, souhaitent avancer le vote. 


  • Mercredi 11 avril, 9 h : les étudiants organisent l'Assemblée générale


L'université a décidé de fermer le Patio, le Nouveau patio, le Portique, l'Escarpe et l'institut Le Bel ce matin. 

Les étudiants pour et contre les blocages s'affrontent. "Vous êtes que trois de l'UNI à vous planquer derrière la sécu, face à nous : elle est où la minorité maintenant ?", scandent le camp des pro-blocages. 




  • Mardi 10 avril, 23h : une vingtaine d'étudiants débloquent les accès des bâtiments occupés


Mardi soir, une vingtaine d'étudiants a procédé, entre 23h et minuit, au démantèlement des installations sur les quatre bâtiments occupés depuis lundi. François Blumenroeder, membre de l'Union nationale inter-universitaire (UNI), syndicat étudiant, et du collectif contre les blocages, assure qu'"aucun personnel administratif" n'a participé aux opérations. "Vous avez le droit d'exprimer vos opinions, mais arrêtez de bloquer nos facs, scande-t-il. Ca a été voté à une minorité, la majorité des élèves est contre."

La pétition publiée par le collectif a recueilli plus de 230 signatures. Ils dénoncent une mobilisation en pleine période d'examens, deux mois après l'adoption de la réforme par le Parlement. Plus de 900 étudiants n'ont pas pu passer leurs partiels pour la seule journée de lundi. "Quand nous étions sur le terrain en février, on les a pas entendu."

Le collectif publiait ce matin ce post sur Facebook, faisant référence au discours du Général de Gaulle à la Libération de Paris, en août 1944 :

  • Mardi 10 avril, 6h : arrivée des étudiants pro-blocage à l'université, déploiement des CRS


Au troisième jour des blocages, le campus strasbourgeois se réveille en ébullition. Les étudiants mobilisés contre la réforme avaient prévu de se retrouver à l'aube pour décider de la suite du mouvement et bloquer l'institut Le Bel. Mais à leur arrivée, plus de barricades et une cinquantaine de CRS. "Tous les moyens doivent être pris pour que la liberté d'enseigner et de circuler, la sécurité des personnes et des biens soient assurés", avait prévenu le président de l'université, Michel Deneken, sur notre antenne mardi soir, n'excluant pas une intervention prochaine des forces de l'ordre. 




La cinquantaine d'étudiants présente ce matin n'a pu accéder au Patio, bâtiment emblématique du campus strasbourgeois, ni au Palais universitaire. Les étudiants se dispersent. "On ne sait pas trop où aller", confie l'un d'eux à nos équipes.

  • Mardi 10 avril, 8h : les étudiants pro-blocages cherchent un point de chute


Les étudiants sont de retour sur le campus, à proximité du Patio. "Rentrez pas dans le bâtiment, vous allez vous faire prendre", conseille l'un d'eux. A nouveau repoussés, ils se sont enfermés dans l'institut Le Bel. "Je vais tenter de faire cours malgré tout", confie un professeur, conformément à la demande de ses élèves. L'occupation est soumise aux votes. Les étudiants décident de quitter les lieux. Après une tentative vaine de blocage du lycée Marie Curie, situé à une rue de leur université, ils se sont rassemblés devant l'Atrium. Très vite, le déclenchement de l'alarme incendie provoque l'évacuation du bâtiment. 






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