Coronavirus : comment la SPA de Strasbourg organise les demandes d'adoption d'animaux pendant le confinement

Le ministère de l'Intérieur annonce une nouvelle dérogation au confinement à partir du 16 avril : les déplacements pour adopter un animal seront autorisés. C'était une demande de nombreux refuges qui craignaient d'arriver à saturation. Mais à Strasbourg, ces recommandations avaient été anticipées.

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Cela fait quasiment un mois que la France est confinée, mais contrairement aux messages alarmistes de nombreux refuges, à la SPA de Strasbourg, la situation est sous contrôle : chenil et chatières ne sont qu'à 50% de leur capacité d'accueil, avec 116 chats et une cinquantaine de chiens. Plus une dizaine de mandarins et autant de lapins. 
   


Pas d'engorgement, sans doute parce que les équipes n'ont pas suspendu les adoptions, elles ont simplement modifié les procédures : les adoptions se programment sur rendez-vous, et c'est justement ce que préconise désormais le ministère de l'Intérieur.

Un entretien préalable par téléphone

Les candidats à l'adoption ne peuvent plus venir au refuge et passer en revue les animaux pour faire leur choix. Désormais, cette étape se fait par téléphone, avec un interlocuteur de la SPA. Un entretien préalable pour déterminer le profil de l'animal de compagnie qui correspondra le mieux aux préférences et au mode de vie du futur maître. Mais aussi pour écarter les opportunistes désireux de trouver un prétexte pour sortir de chez eux en ces temps de confinement. "Bien sûr que nous y sommes attentifs, mais on n'a pas vraiment rencontré ce genre de problème" affirme Catherine Bronner, salariée de la SPA depuis près de trois décennies. 

Le site internet du refuge, qui répertorie les animaux adoptables, est également un outil précieux pour la prise de décision. Ensuite, il reste à convenir d'un rendez-vous, et jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'erreur de casting. C'est ainsi qu'au cours de la derniere semaine, douze chiens, treize chats et quatre lapins ont trouvé une nouvelle famille.


 

"Dès que je l'ai vue, j'ai craqué. Et elle, elle est venue me voir directement". Fifille, 6 ans, mi-bichon mi-teckel, avait été abandonnée. David Machi, lui, était à la recherche d'un animal de compagnie, après avoir dû faire euthansasier sa chienne il y a deux ans.
 

Avec Fifille, on a tout de suite accroché
- David Machi


Les présentations ont été faites hier samedi à la SPA, et depuis, ces deux là ne se quittent plus. "Tout se passe à merveille" dit-il, encore tout ému de cette nouvelle présence chez lui. David Machi travaille essentiellement en matinée, et vit dans un appartement avec une grande terrasse. Un espace qu'il va donc désormais partager avec Fifille. 

Moins d'abandons... Pour l'instant

Le confinement avait suscité de multiples inquiétudes, de la part des défenseurs des animaux. Crainte d'une saturation des refuges, mais aussi d'une augmentation des abandons. Hors, dans le secteur de Strasbourg. ce ne fut pas le cas. "Les gens ont bien compris que le virus n'est pas transmis par les chiens et les chats" explique Catherine Bronner. " Nous avons beaucoup communiqué à ce sujet, et ça a été bien compris, car peu de gens finalement nous ont exprimé cette peur". Pour l'instant, pas de hausse notable d'abandons, peut-être aussi parce qu'il y a moins de monde dehors, et donc moins d'occasion de remarquer des animaux errants. Il faudra faire le point à la fin du confinement. 


Les nouvelles habitudes du confinement

Au refuge, les chiens sont toujours promenés quotidiennement par des bénévoles. Neuf personnes salariés sont sur place, pour nourrir et soigner les animaux, et aussi pour l'accueil téléphonique et l'administration.

A partir du jeudi 16 avril, la SPA devra fournir une attestation de rendez-vous aux adoptants, afin qu'ils puissent se déplacer sans encombre. Mais pour le reste, les nouvelles habitudes de distanciation et de protection ont été prises.

"Reste maintenant à voir comment cela va se passer à la fin du confinement" remarque Catherine Bronner. "Ça risque d'être difficile pour les chiens, qui auront pris l'habitude d'être avec leurs maîtres toute la journée. Ils auront du mal à supporter la solitude, lorsque chacun repartira travailler. Il faudra être patient si ils sont nerveux ou qu'ils aboient un peu plus". 
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