Le Social Bar de Strasbourg (Bas-Rhin), flambant neuf, a ouvert le jeudi 22 octobre. C'est à dire le jour-même où le Premier ministre Jean Castex plaçait le département sous couvre-feu. Comme tous les bars, l'établissement tout juste inauguré ferme donc ses portes pour au moins six semaines.
L'allégresse aura été de courte durée. À peine ouvert, le jeudi 22 octobre 2020, voilà que le tout neuf Social Bar de Strasbourg (Bas-Rhin) ferme (déjà) ses portes. Provisoirement, pour six semaines... au moins. La faute au coronavirus (Covid-19), qui a poussé le Premier ministre Jean Castex à décréter le couvre-feu sur tout le département, le soir-même de l'ouverture. On a vu meilleur timing.
Plus de 250 co-patronnes et co-patrons ont investi entre 200 et 20.000 euros dans les lieux, situés au 69 de la rue du Faubourg de Pierre (voir sur le carte ci-dessous). On pourrait penser que ces investisseurs et investisseuses vont faire grise mine. Mais pour les deux exploitantes générales du bar, Charlotte Plancquaert et Pauline Thos, pas question de baisser les bras. C'est ce qu'explique cette dernière à France 3 Alsace. "On n'a pas franchement le choix de bien le prendre. C'est autre chose que ce qu'on avait prévu. On va voir le positif, au jour le jour."
Un programme est déjà prévu pour les six semaines à venir. "On va régler les soucis inhérents à cette ouverture." Par exemple, un souci lié "au logiciel de caisse", et tout ce qui n'a pas pu être fait "dans le rush de l'ouverture". C'est promis, "on va voir comment réarmer le truc", scande la co-gérante. Avec sa collègue, elle pourrait en profiter pour finaliser les travaux sur la cuisine, pas finis lors de l'ouverture. Proposer de la (petite) restauration via une vraie cuisine, c'est la clé du maintien de l'ouverture des restaurants, brasseries, et de quelques bars à jeux, comme le Schluck N'Spiel.
Quoi qu'il en soit, le bar a connu un beau succès lors de son éphémère ouverture. Sophie Spagnolo, la responsable de la communication du Social Bar, ne dit pas le contraire. "C'était plein. On a eu un gros engagement. Et cette fermeture, elle restera temporaire. Tout dépendra de l'actualité."
Pas de panique, le Social Bar réouvrira.
Solidarité, sociabilité, utilité
Au passage, Pauline Thos rappelle la vocation des lieux. Tout est fait pour multiplier la convivialité et les échanges. "C'est un bar qui va lier la solidarité, la sociabilité, et l'utilité. On veut revenir à l'essentiel du bar, c'est à dire un lieu d'échange où l'on rencontre les autres. Nos co-patrons ont un canal privilégié pour nous suggérer leurs bonnes idées." Qu'il s'agisse de programmation musicale ou d'évènements associatifs. Ce groupe de 250 personnes est d'ailleurs consulté par les deux responsables, afin de redistribuer au moins 15% des bénéfices du bar à des associations.Et si l'on a du mal à aller vers les autres ? Le côté rencontres et échanges, c'est une possibilité : pas une obligation. "Je connais cette petite appréhension. C'est possible d'avoir un deuxième espace à l'étage. On peut ne pas se mêler, et s'y poser tranquille en bouquinant avec une bière." Les portes seront donc grandes ouvertes pour tout le monde. Dans pas trop longtemps, souhaitons-le.