Quatre soupes élaborées par des chefs étoilés locaux à petits prix : la 11ᵉ édition de La Soupe Étoilée, organisée par le collectif Humanis, fait son retour en 2023. Depuis le 15 novembre et jusqu’au 24 décembre, ces recettes peuvent être dégustées dans de nombreux points de vente, avec des bénéfices au profit d’associations et de projets solidaires.
Velouté des sous-bois au riesling et croûtons aux épices, velouté de carottes jaunes, curry rouge et lait de coco, velouté de pois cassés au beurre de cacao ou velouté de potimarron au parmesan… Si ces appétissants intitulés de soupes vous donnent l’eau à la bouche, c’est normal. Mais l’originalité de ces recettes réside surtout dans le fait qu’elles ont été imaginées par quatre chefs étoilés du Bas-Rhin… et qu’elles sont disponibles à la vente jusqu’au 24 décembre, avec des bénéfices qui permettent de soutenir des projets solidaires.
C’est là tout le concept de la soupe étoilée depuis sa création en 2013 par Humanis et qui est devenue une marque en 2015. Une genèse racontée par Raymond Sander, un des coprésidents depuis six ans du collectif d’associations : “Tous les autres stands vendaient du vin chaud, donc on s’est dit ‘pourquoi pas vendre de la soupe ?’ C’était 3 000 litres la première année et on a augmenté progressivement. Aujourd’hui, on arrive à un objectif de 16 000 litres”, explique cet ancien commercial chargé du pôle services.
Objectif : 150 000 euros récoltés
Cette année, le collectif espère récolter 150 000 euros. Les bénéfices seront ensuite utilisés à 80% pour soutenir les activités du chantier d’insertion Humanis, qui contient cinq pôles (services, informatique, logistique, numérique et événementiel). Outre la logistique et le matériel, les dix premières éditions de La soupe étoilée ont ainsi permis de cofinancer 408 postes en CDD ou CDI. Le reste des recettes sera reversé à des associations sélectionnées par un appel à projet, autour du thème de la terre pour 2023-2024.
L’initiative mise sur des produits frais et locaux, des recettes que l’on n’a pas la chance de goûter tous les jours, réalisées par la Maison Kirn, mais surtout sur le “prestige” apporté par les chefs étoilés :
On pourrait acheter des soupes dans des supermarchés, mais là ce ne sont pas n’importe quelles recettes
Raymond Sander, coprésident d'Humanis
On retrouve justement celles particulièrement appréciées l’année dernière d’Alexis Albrecht, du restaurant Au Vieux Couvent à Rhinau et de Pascal Bastian, du restaurant Au Cheval Blanc à Lembach. Mais également des nouveautés avec les soupes de Romain Creutzmeyer, du restaurant Le Colbert à Strasbourg et de David Degoursy, du restaurant De:ja à Strasbourg, nouvellement étoilé.
Au total, ce sont pas moins de 24 chefs pour 32 recettes qui ont participé à ce projet depuis ses débuts. “C’était spontané de leur part, tous nous ont soutenus”, commente Raymond Sander.
Un rayonnement sur le territoire alsacien
Les soupes sont vendues à 10 euros le litre dans de nombreux points de vente, notamment depuis mi-novembre aux Halles du Scilt et au magasin Ordidocaz à Schiltigheim, ainsi qu’à Strasbourg, sur la Place Kléber depuis le vendredi 24 novembre et au Centre commercial de la Place des Halles à partir du 27.
Au marché de Noël place Kléber, où la vente se fait aussi au gobelet (au tarif de 3€ et 1€ de consigne), une soupe est mise à l’honneur chaque semaine. À noter que les chefs se succéderont, eux aussi, au chalet Humanis pour servir leur concoction : Alexis Albrecht sera présent le mardi 28 à 18h30 et Romain Creutzmeyer le lundi 4 décembre à 18h.
La liste complète des plus de 50 points de vente, qui comprend des boulangeries, restaurateurs ou même bureaux de tabac, est à retrouver sur leur site internet en fonction de vos critères (sur rendez-vous ou non, en interne, solisoupe, etc). Il est également possible de passer commande, que ce soit en tant que particulier ou qu’entreprise, par exemple pour des pots.
Toutes les soupes cuisinées ne sont toutefois pas destinées à la vente. Chaque soir, dans le cadre de l’opération solisoupe, des bénévoles distribuent gratuitement des portions lors des maraudes d’associations du territoire. L’année dernière, 2 000 litres de soupes ont été offerts par la centaine de bénévoles mobilisés chaque année aux côtés des salariés et des chefs et qu’il est encore possible de rejoindre. Une synergie appréciable se réjouit Alix Sanchez, responsable du pôle numérique : “La soupe permet de réunir différents acteurs. C’est toute cette alchimie qui fait la beauté du projet.”