Depuis 2020, la Ville de Strasbourg compte végétaliser la capitale alsacienne à travers le plan "Canopée". Après trois saisons, 3.319 arbres ont été plantés, dont plus de 1.300 sur la saison 2022-2023.
Ce jeudi 27 avril 2023, la Ville de Strasbourg a présenté le bilan de la troisième saison de son plan Canopée qui vise à planter 10.000 arbres pour végétaliser la capitale alsacienne. Durant la saison 2022-2023, plus de 1.300 arbres ont été plantés.
La maire (EELV) Jeanne Barseghian a été très précise : "Pendant cette troisième saison, 1.387 arbres ont été plantés. Les progrès sont conséquents." En effet, le chiffre de la saison 2022-2023 est en hausse de 40% par rapport aux deux premières.
Au total, depuis le début de l'opération en 2020, le plan a permis la plantation de 3.319 arbres à Strasbourg. Des végétaux qui s'ajoutent aux 80.000 recensés dans toute l'Eurométropole :
"Nous sommes très optimistes pour la suite, continue l'édile. Nous comptons maintenir la trajectoire et atteindre notre objectif." La Ville espère, grâce à ce plan, planter 10.000 arbres supplémentaires d'ici 2030. De quoi faire passer la surface boisée de 26 à 30 % du territoire de la ville en 2050.
Derrière un pupitre végétal, Jeanne Barseghian a tenu à ajouter que parmi les nouveaux venus, certains arbres ont été plantés grâce aux suggestions des habitants. C'est par exemple le cas des 39 arbres du quai Koch ou encore des quatre du quai Woerthel.
/regions/2023/04/27/644a951065788_whatsapp-image-2023-04-27-at-16-47-46-1.jpeg)
L'adjointe en charge de la ville résiliente Suzanne Brolly explique la démarche du plan. "On aurait pu planter les 10.000 arbres d'un coup. Mais dans ce cas, ils seraient nombreux à ne pas être vivants à la fin de l'année. Alors, on recherche les endroits où on peut planter. Ce qui est facile au début."
Vient maintenant une phase plus complexe du plan : où planter de nouveaux arbres ? "Nous avons une approche globale, celle de déminéraliser les espaces. C'est par exemple le cas de six cours d'écoles dans lesquelles 43 arbres ont été plantés", détaille l'adjointe.
Autre exemple, les alentours de la patinoire de l'Iceberg où 21 arbres ont été plantés pendant cette saison. Un projet qui a nécessité un budget de 115.000 € répartis entre la Ville et l'Eurométropole. "Il a fallu tenir compte des files d'attente et de l'accès aux secours", explique Suzanne Brolly.
Il est également prévu, dans certains quartiers comme celui du Neudorf, de supprimer des places de parking pour les remplacer par des arbres. Quant à la plantation d'arbres sur des places emblématiques de la ville comme celle de la gare ou la place Kléber, ce n'est pas à l'ordre du jour, les parkings souterrains ne permettant pas aux racines de puiser en profondeur dans le sol.
Avant, s'il fallait abattre 100 arbres pour y faire passer le tram, ça se faisait. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
Suzanne BrollyAdjointe à la maire de Strasbourg en charge de la ville résiliente
Avec ce plan, la Ville espère apporter de l'ombre supplémentaire dans des lieux où la chaleur rend leur accès impossible lors de fortes chaleurs, comme c'était le cas à l'été 2022. "Je remarque que tous les services de la Ville intègrent la place de l'arbre dans Strasbourg. Avant, s'il fallait abattre 100 arbres pour y faire passer le tram, ça se faisait. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas", ajoute Suzanne Brolly.
Cette dernière prend l'exemple de la prolongation de la ligne G du réseau BHNS (bus à haut niveau de service). Dans le cadre de cette opération, il était prévu d'abattre 147 arbres. Finalement, seuls sept n'ont pas pu rester en place. "Aujourd'hui, on cherche des alternatives aux abattages."
La diversité des essences, une arme contre la sécheresse
En 2022 cependant, des dizaines d'arbres qui n'ont pas résisté à la sécheresse ont dû être abattus. "Chaque année, on apprend, commente Suzanne Brolly. Pour faire face à cela, nous plantons des essences différentes, plus de 100 au total. L'homogénéité, ça n'a jamais été une bonne solution. En plus, une vigilance accrue sera assurée pour éviter que cela se reproduise. Même si le risque zéro n'existe pas."
Parmi les nouvelles plantations, l'accent a été mis sur les arbres fruitiers. "Ils sont par contre plus fragiles. Les gens peuvent être tentés d'y attraper des fruits et ainsi arracher la branche en tirant dessus. Il faut aussi identifier des lieux non pollués", explique Jeanne Barseghian. Un projet d'une forêt nourricière, une sorte de verger, pourrait d'ailleurs voir le jour à la Musau.
D'autres projets comme la transformation de la place de Haguenau en un parc de 16 hectares, le quartier Archipel 2 ou encore la végétalisation du parc des Romains permettront au plan Canopée d'atteindre encore plus rapidement l'objectif des 10.000 arbres.
